Analyse de la carte : Bassin réfléchissant

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Date : 23/11/2004 à 00:00

Auteur : zitounbolivia

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Reflecting Pool
Texte Anglais
Reflecting Pool
Land

: Add to your mana pool one mana of any type that a land you control could produce.
Texte Français
Bassin réfléchissant
Terrain

: Ajoutez à votre réserve un mana de n'importe quel type qu'un terrain que vous contrôlez pourrait produire.
Infos sur cette Carte Magic

Edition : - 322/350
Illustrateur : Adam Rex
Disponibilités :
The Lord of the Rings : Tales of Middle-earth CommanderNM/MT22.90 €
ConspiracyNM/MT15.90 €
TempestEX19.90 €
TempestNM/MT22.90 €
TempestNM/MT22.90 €

Explication de l'analyse de la carte par l'auteur
Comme première analyse, j’ai choisi une carte que j’adore, peut-être parce que je me souviens de la joie que j’avais eu en la découvrant dans le premier starter Tempête que j’ai acheté. Mais on va voir que ce Bassin Réfléchissant est plus qu’une sympathique carte de collection.


Présentation





Issu de l’expansion Tempête, le Bassin Réfléchissant a été publié à l’automne 1997.
Cette carte, Bassin Réfléchissant, ou Reflecting Pool en anglais est un terrain. Un terrain spécial, par opposition aux terrains de base, ce qui signifie premièrement qu’il est limité à 4 exemplaires par deck.


Analyse :


Tout d’abord, tout terrain spécial qu’il est, le Bassin Réfléchissant compte dans la limite d’un terrain par tour, évidemment.

Ce terrain ne comporte qu’une capacité : « : Ajoutez à votre réserve un mana d'un type quelconque que n'importe quel terrain que vous contrôlez peut produire.».
Bien, c’est donc un terrain producteur de mana, et il ne dispose que de cette capacité de production, contrairement par exemple à une Strip Mine qui permet en outre de détruire un terrain ciblé, ou d’une Usine de Mishra qui peut devenir une créature l’espace d’un tour, en plus de produire du mana (incolore dans les deux cas).

Cependant, ce qui diffère de la simple capacité à produire un type de mana que possèdent les terrains de base, c’est bien la possibilité d’en produire différents types.
Et dans le cas du Bassin, son contrôleur peut choisir parmi les types de mana coloré que l’un des terrains qu’il contrôle peut produire.

Par exemple, si je contrôle une plaine, je peux engager ce Bassin, flaque d’eau magique, pour ajouter à ma réserve. Et si je contrôle une plaine, un marais et une forêt, j’ai le choix entre , et . C’est pas beau la vie ?

Il convient également de noter que le nombre de terrains producteurs d’un type de mana n’influe pas sur la capacité de notre Bassin, en effet, que je contrôle une ou 15 plaines, il ne pourra jamais qu’exactement un par activation de sa capacité.

Mais qu’est-ce qui fait la puissance de cette carte ?
Depuis les débuts de Magic, la capacité d’un terrain à produire plus d’un type de mana a toujours été reconnue comme de grande valeur.
Les premiers exemples sont les « double lands » tels que Plateau qui permettent de produire deux type de mana coloré sans contrepartie, étant de fait strictement meilleurs qu’un terrain de base. Ce qui leur a d’ailleurs valu de ne pas être réédités.
Or le Bassin peut faire plus que ça : en effet, mettons-nous en situation.
Je contrôle une Cité d’Airain, c’est super, je peux produire n’importe quel type de mana. Petit problème, à chaque utilisation de ce terrain, je prends une blessure, et avec plusieurs Cité en jeu, l’addition peut être salée. Mais voilà que je pose mon petit Bassin, et sa capacité lui permet de produire tous les types productibles par la Cité d’Airain... sans contrepartie. Mon compteur de points de vie me remercie.

La règle est assez claire, je crois, avec un Plateau en jeu sous mon contrôle, mon Bassin peut produire ou , avec une Cité des traîtres, il peut produire et avec Oasis, il ne peut rien produire du tout. Simple et efficace.


A l’époque où le Bloc Tempête était type II, la carte était côtée à 10 euros, il me semble, car elle était le seul terrain à pouvoir produire n’importe quelle couleur de mana dans le bloc, et que c’était une rare bien entendu. Aujourd’hui, je ne conseillerais pas de débourser plus de 5 euros pour l’acquérir car de nouvelles solutions existent, dans le cadre du type I, il existe de nombreuses autres façons de produire du mana coloré, et surtout car cette carte n’est pas exempte de défaut et ne doit pas être incorporée dans n’importe quel deck. C’est ce que l’on va voir par la suite.


Jouer avec :


De part sa versatilité en terme de production de mana, le Bassin trouvera sa place dans un deck multicoloré. En effet, dans un deck monocolore, quel est l’intérêt ? Dans un gros bleu, une simple île sera dix mille fois meilleure. Car d’une part le Bassin ne produira rien de plus que . Mais aussi d’autre part, parce que jouée au premier tour, cette carte ne produira pas de mana. Pas d’autre terrain en jeu sous mon contrôle, pas de mana, rien, même pas un incolore ah non surtout pas, seul, le Bassin n’est qu’une flaque de boue, et encore. Et deux Bassins esseulés tout comme trois ou quatre, ça ne change rien, ça prend de la place sur la table, c’est tout (à moins de les sacrifier pour payer l’activation de la capacité d’une autre carte comme Orbe Zuranienne bien entendu).

Par contre, dans un jeu multicolore, le Bassin occupera une place importante, car il permettra le choix du type de mana à son contrôleur en fonction de la situation. Et sans contrepartie. Et dans des decks utilisant les 5 couleurs comme ce pût être à la mode lors de la sortie du bloc Invasion, il devient carrèment ultime. Mais le mieux est encore de jouer avec lui d’autres terrains spéciaux, producteurs de multiples types de mana, comme les « pains lands » Karplusan Forest ou Brushland, le terrain à utilisation limitée qui ne s’use que quand on s’en sert Mine de Gemmes (et un Bassin sur la table permet d’en réduire l’usure), ou les terrains communs de Invasion comme Sulfur Vent qui permet de produire trois types de mana différents.

Et exemple perso dans un Bloom Drain, quelle deck de toute bôôôté , je peux choisir de produire pour sortir Floraison Cadavéreuse, pour piocher la moitié de mon deck avec Prospérité ou pour achever mon adversaire avec un Drain de Vie.

Comment jouer contre, comment gérer un Bassin Réfléchissant ?

D’abord, puisque c’est un terrain dont la seule capacité est de produire du mana, il ne représente pas une menace directe pour l’adversaire. Néanmoins, celui-ci peut être tenté de rayer ce terrain de la carte, rien que pour en embêter le contrôleur. Et là les possibilités sont multiples, car il est de la sagesse populaire que de dire qu’un terrain non-basique est plus vulnérable aux sorts adverses qu’un terrain de base.
L’édition Exode, petite soeur de Tempête d’où vient le Bassin livre par exemple à l’adversaire de nombreuses solutions. Ravenous Baboons peut le détruire en arrivant en jeu, Flot de Fluipierre l’anéantira et pour quelques manas de plus pourra réserver le même sort à ses potes, et dans un autre genre, Prix du Progrès infligera à son contrôleur 2 blessures par Bassin (et autres non-basiques).



Voyons par couleurs :

-blanc : Armageddon bien sûr, même si c’est pas très fin

-bleu : Phantasmal Terrain transforme le Bassin en terrain de base tout simple,

-noir : Pluie de Larmes, pour une frappe chirurgicale, ou Desolation Angel comme reset button

-rouge : Prix du Progrès fait très mal mais ne le détruit pas, tandis que l’ultra-classique
Pluie de Pierre le rasera complètement. Et Blood Moon le transformera en montagne, ce qui est bien mais pas top quand on ne joue pas rouge.

-vert : une Moisissure Rampante devrait faire l’affaire pour vous en débarasser.


Combos :

C’est un terrain qui produit du mana, point, ainsi il est difficile d’imaginer une combo. Néanmoins, comme on l’a vu, son association avec d’autres cartes permet d’optimiser la capacité du Bassin Réfléchissant. Ainsi, le top est de contrôler un terrain producteur de n’importe quel type de mana, tel que Paradis Inconnu, Carrière Thran, Mine de Gemmes, Vallon des Lotus ou Cité d’Airain, et là le Bassin sera à même de s’exprimer à fond. Tout en permettant d’éviter de faire jouer les contreparties de certains de ces terrains : ne pas prendre 1 blessure avec la Cité, éviter d’épuiser la mine, ou de renvozer en main le Paradis.

Et avec Ressources Gaspillées, vous pouvez utiliser la capacité du Bassin pour produire un type de mana, et le sacrifier à cet enchantement pour produire un mana d’un autre type.


Decks :

Evidemment, de nombreux decks l’utilisent, des decks multicolores, et il est intéressant de citer sa valeur dans des decks à thèmes comme Slivo, bien sûr, car ces petites bêtes en font voir de toutes les couleurs à l’adversaire, mais aussi à leur contrôleur, qui doit trouver un moyen de gérer 5 couleurs de manas différentes pour les invoquer.




Carte ressemblante :


Meteor Crater, chez Planeshift, est, je trouve, son plus proche cousin.





En effet, ce terrain peut produire un mana de la couleur d’un des permanents contrôlés par son... contrôleur. Et comme le Bassin, le problème du Cratère, c’est qu’au tour 1, il ne fait pas grand chose. Je dirais même que la similitude avec Bassin est troublante car le Bassin se sert des permanents non-colorés, c’est-à-dire les terrains (une plaine n’est pas un permanent blanc par exemple, tout comme une Cité d’Airain n’est pas multicolore), tant dis que la ressource du Cratère est le permanent coloré, tout le reste (sauf les artefacts, et encore, ils ont une couleur, incolore). Grand mimétisme. De là à parler de complémentarité, c’est un pas que je ne franchirai pas, car ajouter un Cratère à un Bassin en jeu est inutile.

Avantages :

-peut produire n’importe quel type de mana, on l’aura compris...
-pas de contrepartie « matérielle »
-arrive en jeu dégagé
-peut être incorporé dans quasi tous les jeux multicolores d’où grande polyvalence

Inconvénients :

-esseulé sur la table, pas très efficace
-alors une main de départ avec seulement des bassins comme terrains, ça sent le mulligan
-n’est plus type II, et comme carte ancienne, peut être difficile à se procurer


Conclusion :Cette carte, je la joue, je l’aime, tant elle est polyvalente et prend peu de place dans un deck. Le Bassin Réfléchissant a tout à fait sa place dans la plupart des multicolores. Bien plus qu’une flaque d’eau, comme l’a bien compris le sinistre Volrath (voir citation).


L’analyse eXtra :

Tempête :




Troisième Stand Alone de l’histoire de Magic, cette édition est publiée durant l’automne 1997. Vendue en starters de 60 cartes et en boosters de 15 cartes.



Elle constitue le premier des trois épisodes du Cycle de Rajh (Rath Cycle en anglais). Ce bloc introduira de nouveaux concepts, comme le rappel, permettant de renvoyer dans sa main des sorts en payant un coût supplémentaire (effet « boomerang »), avec des cartes comme Capsize ou Chuchotements de la Muse. Il introduit également la propriété de distorsion, les créatures avec la distorsion comme les Soltaris ou les Thalakos ne pouvant bloquer ou être bloqués que par des créatures ayant elles aussi la distorsion. Mais aussi, Tempête inaugurera un type de créature très amusant, les Slivoides, tiens tiens, avec comme têtes d’affiche dans cette édition le Musclé, petit mais costaud,



et le Sanguin (et paf mes Slivos deviennent des dégâts directs).
Les cartes clés de Tempête sont des artefacts comme Parchemin Maudit ou Glob-Gnomes, très utilisés à l’époque, la Mort Vivante et le Chevaucheur des Alizées, qui furent au centre de nouveaux types de decks rien que pour eux.



D’ailleurs, Tempête est reconnue comme une édition puissante avec de nombreuses cartes jouables (ouf).

La storyline :

Tempête raconte l’histoire de Gérard et sa bande, se dirigeant vers Rajh à bord de l’Aquilon, dont le capitaine Sisay, bon morceau de femme a été enlevée par Volrajh, telle la princesse Peach par Bowser . Et en gros les forces du mal de ce méchant evincar vont être combattues par les gentils de l’Aquilon, qui vont s’allier avec des gens du coin, les Elfes de Linciel, avec à leur tête Eladamri, qui a un léger différent avec Volrajh. A la fin de l’épisode, l’équipage arrive à la forteresse des méchants, Forteresse sera d’ailleurs comme par hasard le titre de l’édition suivante. A suivre...


L’illustration et la citation :




Le dessin du bassin n’est pas trop à mon goût : les couleurs ne sont pas très jolies et il est peu détaillé. Mais c’est normal je crois. Ce bassin se trouve sur Rajh, certainement l’un des plans les plus moches de l’univers, car c’est un plan où règnent les forces du mal. Le ciel est toujours chargé de gris et d’éclairs (qui ne le rendent pas plus lumineux d’ailleurs). Le sol est boueux. Les gens sont pâles, et paraissent le reflet de leur monde. Ainsi, il paraît inconcevable de construire une station balnéaire au bord de cet étang, pour des raisons esthétiques ainsi que de sécurité (faire de la villégiature parmi les Kezzerdrix du coin n’est pas recommandé ).

Par conséquent, si l’illustrateur Adam Rex nous a sorti un dessin peu avenant, alors que d’autres de ses créations comme Emissaire Soltari sont de petits bijoux, c’est qu’il le voulait bien, c’est fait exprès. Bien joué l’artiste.



La citation illustre d’autant plus cette laideur : même Volrajh qui n’est pas un esthète avoue que ce bassin ne paie pas de mine, mais ce qui compte, c’est ce l’image qu’il réfléchit. Et c’est tout à fait en rapport avec la carte qui produit du mana à l’image de ce que les autres terrains peuvent produire.

Le dernier à l’eau est un gobelin mouillé...
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