Analyse de la carte : Chevalier blanc

• Liste des Analyses
• Proposer une Analyse

Date : 28/07/2003 à 00:00

Auteur : Ohmgamiolagao

Lecture : 4690

Nombre de commentaire : 32

Introduction Fini la glande estivale près de la mer sous une chaleur caniculaire et retour sur Paris avec sa pollution et son boucan incessant… que je n’échangerai pourtant pour rien au monde. Je retrouve en effet mon PC et mes cartes adorées et suis de retour pile à temps pour la sortie de la 8° : ouf !!!! En faisant un tour rapide dans la base des analyses de Magiccorp, j’ai remarqué qu’une carte, pourtant connue, reconnue et maintes fois utilisées par de nombreux joueurs, n’a pas eu l’honneur d’une analyse. C’est ainsi que je vais essayer de réparer cette injustice et faire honneur à mon coco n°2 : le White Knight (mon coco n°1 c’est le paladin En-Vec). Présentation

Chevalier Blanc Créature : chevalier Protection contre le noir, initiative 2/2

et ça donne dans la langue anglaise :

White Knight Summon : Knight Protection from black, first strike 2/2

Autorisation en tournoi : Type 1 [Classique] : Autorisée Type 1.5 [Restreint] : Autorisée Type 1.X [Etendu] : Autorisée Type 2 [Standard] : Interdit Le White Knight est une des premières cartes de Magic et a été maintes fois réedité. Il est ainsi présent dans les extensions alpha, bêta, unlimited, revised, 3°/4°/5° édition et enfin légions. Comme on peut le constater cette carte a véritablement été présente pendant la longue évolution de Magic et ce n’est certainement pas par hasard. Le White Knight a en effet grandement participé aux beaux jours du Wheeny white et on le retrouvait souvent aux côtés des lions des savanes, prêtre soltari ou encore mère des runes… Toujours puissant et bourrin en T1, le wheeny white a commencé à délaisser le White Knight... qui s’est vu aussi légèrement mis de côté en T2 où le wheeny white avait disparu. Cependant, la sortie de la 8° édition qui annonce le grand retour du WW va certainement remettre au devant de la scène notre cher chevalier blanc. Bon assez bavardé, et analysons de plus près cette carte. Comme dans la majorité des créatures de type chevalier, on retrouve deux capacités majeures de Magic : - L'initiative : capacité statique qui s'applique seulement aux créatures, leur permettant de toucher et infliger leurs dommages en premier. - la protection contre une couleur : capacité statique qui rend, dans le cas du White Knight, la créature imblocable par les créatures noires. Tous les dommages provenant d'une source noire sont prévenus et la créature ne peut être ciblé par des capacités ou sorts de cette même couleur. Cependant, les sorts et capacités qui ne ciblent pas peuvent affecter les créatures protégées. Pour plus de détails, je vous invite à jeter un coup d'oeil sur deux magnifiques articles traitant sur l'initiative et la protection que vous trouverez dans le Bazar stratégique. Bref on a ici une créatures 2/2 avec l’initiative et la protection contre le noir tout ça pour la somme modique de deux manas… c’est tout simplement énorme. Seul point noir : ces deux manas sont colorées mais ce n’est en fait pas un véritable problème vu que le White Knight a de toute façon sa place dans un Wheeny white. L’initiative rend le chevalier polyvalent, aussi bon en attaque et défense et le rend surtout propice aux boosts. Et la bien sur on pense tout de suite à Croisade ou Antienne glorieuse pour le T2 ( d’ailleurs réédité pour la 8° édition, c’est pas beau la vie ?). Bien que pur, notre chevalier peut donc vite devenir un gros bourrin. La protection contre le noir est également un gros atout vu le nombre d’antibète dans cette couleur et permet des combats épiques contre son ennemi juré : le Black Knight. Le seul tout petit inconvénient qui existe est sa relative fragilité conter les blasts du rouge mais on ne peut pas tout avoir, sinon c’est un mana plus cher et ça s’appelle Paladin En-Vec. Rapide conclusion : Carte très intéressante avec un très bon rapport qualité prix avec ces 2 capacités pour 2 manas. Ces derniers étant colorés, le White Knight s’insère donc en priorité dans des jeux monoblancs. Cartes ressemblantes Les cartes qui ressemblent aux chevaliers blancs sont nombreuses. Tout d’abord dans la même couleur on retrouve les autres chevaliers avec en particulier le petit dernier Silver Knight. On retrouve en effet l’initiative et la protection contre une couleur pour le même coût de mana. Le Paladin En Vec se rapproche aussi du White Knight sur certains points (je vous invite d’ailleurs à lire sa magnifique analyse ). Le moine soltari possède aussi quelque ressemblance avec la protection contre le noir même si l’initiative a été troquée par la distorsion. Et bien sur, c’est pourtant dans la couleur opposée que l’on trouve la carte la plus ressemblante et la plus éloignée à la fois : le Black Knight. Malheureusement, le chevalier noir n’a pas été réédité et ne le sera peut être jamais… croisons les doigts pour son retour. Qui sait, peut être un jour on trouvera en T2 le grand combat wheeny white avec lion des savanes, chevalier blanc et autres contre le wheeny black avec ses messes noires, spectres et chevalier noir. Combos Bon cette partie va être rapide comme pour toutes les créatures à capacité statique. Cependant il en existe une dans la base de Magiccorp : Peste + Paria + Chevalier blanc par ronflexman : « On pestifère la table tout en étant immunisé et en gardant la peste (en mettant paria sur le chevalier blanc, vous l'aurez deviné (tous les dégâts allant sur le chevalier (qui est lui-même protégé contre le noir))) ». Ce combo n’est pas génial mais a le mérite d’exister. Bien que son gros problème est de rassembler des cartes difficilement jouables dans un même deck… Cependant j’ai déjà essayé avec un deck tournant autour de la peste posée rapidement grâce à une messe noire pour faire le ménage tout en bourrant avec des créatures avec la protection contre le noir. Le résultat est moyen, mais marrant à la limite si on à une bonne sortie. Enfin même si ce n’est certainement pas une combo, le White Knight prends toute son ampleur lorsqu’il est utilisé avec Croisade ou encore Antienne glorieuse. Une mère des runes est aussi parfaite associée au chevalier pour le rendre soit imblocable ou invulnérable selon la partie. Decks Bon comme je n’arrête pas de le dire et le répéter depuis le début, le White Knight est une carte parfaite pour un WW. Je vais donc vous donnez un exemple de Wheeny white très bientôt T2 avec la sortie de la 8° édition : Créatures : 4 lions des savanes 3 loups de la toundra 3 faucon mordoré 4 chevalier blanc 4 chevalier argenté 3 héros intrépide Sorts : 4 antienne glorieuse 4 liaison psychique 3 pacifisme 4 adoration 4 démystification Terrains : 20 plaine Voila un petit wheeny white classique et bien bourrin. Il regroupe les trois meilleures petites créatures blanches pour un de mana ( à mon avis…), les deux chevaliers sont le cran légèrement au dessus avec tous les deux leurs avantages certains et héros intrépide est là au cas où une grosse bestiole vient déranger. On booste tout ce petit monde avec antienne glorieuse et on bourre sans relâche. Les adorations permettent de ne pas mourir si votre adversaire ne peut vous le briser ou buter toutes vos créatures. Rapide et efficace. Conclusion Point positif : - l’initiative - la protection - le rapport qualité/coût mana Point négatif : - jouable presque uniquement en monoblanc avec ces deux manas colorés. La réputation du chevalier blanc est donc tout a fait méritée. Cette carte ne possède que des avantages à mon goût et a contribué, pour ma part, au choix de jouer en blanc plutôt qu’une autre couleur. Wizards a bien manœuvré en rééditant au fil du temps cette carte et j’espère vraiment qu’ils vont continuer, surtout avec le retour du WW avec la 8° édition. De plus le chevalier blanc a eu un petit frère récemment : le Silver Knight qui est au moins aussi intéressant que son grand frère (voire plus disent certains). Maintenant je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour que Wizards réédite l’ennemi juré : le Black Knight. Bon j’ai fini, et j’espère ne pas vous avoir ennuyé ni porter atteinte à la réputation du White Knight. Si les notes sont encouragentes, je continuerai sur ma lancée en m’attaquant au petit frère.Extension Le chevalier blanc a été réédité maintes fois, je ne vais donc pas trop m’attardé pour cette partie et donnez juste les petites infos générales. Nom anglais : Alpha/Bêta/Unlimited Date de sortie : Janvier 1994 Nombre de cartes : 302 Premières extensions de l’histoire de Magic, elle ne possède pas de symbole et n’a également jamais été traduit en français, elle n’existe donc pas dans notre hexagone. Nom anglais : 4th Edition Nom français : 4° Edition Date de sortie : Mai 1995 Nombre de cartes : 378 Les carte de la 4° édition n’ont toujours pas de symbole d’extension mais le succès de Magic lui a permis de s’exporter : on trouve désormais des cartes en anglais, français, espagnol, italien, allemand, japonais et coréen. Nom anglais : 5th Edition Nom français : 5° Edition Date de sortie : Mars 1997 Nombre de cartes : 449 Toujours pas de symbole d’extension pour la 5° qui possède un nombre considérable de carte. Deux nouveaux pays ont la chance de découvrir le jeu Magic : la Chine et la Birmanie. Nom anglais : Legions Nom français : Légions Date de sortie : Février 2003 Nombre de cartes : 145 Seconde extension du bloc carnage, Légions s’était attiré les foudres de nombreux joueurs car elle était la première extension 100% créature. Elle a également défrayé la chronique et divisé les joueurs avec ses créatures hyper puissantes et très chères en mana et en euros comme Akroma, ange de la colère ou Phage l'intouchable. Cette extension a aussi grandement développé et favorisé des decks tribus avec les jeux gobelins, zombies, clers ou soldats avec des nouveaux venus ou des sorts qui ciblent un seul type de créature choisis par le joueur ou l’adversaire. Légions a également marqué le grand retour des slivoïdes, avec d’ailleurs un deck préconstruit rien que pour ces petites bestioles. Illustrateur Bien qu’ayant traversé les âges sans aucune ride, le White Knight a subi un relooking pour l’extension Légions. On a donc deux illustrations, deux illustrateurs ce qui se traduit par un double boulot pour moi… Tout d’abord, c’est Daniel Gelon qui est à l’origine de la première illustration, la plus connue et la mieux réussie à mon goût. Daniel Gelon est un excellent dessinateur qui a donné naissance à de nombreuses illustrations dans de nombreuses extensions : ça va de alpha/beta jusqu’au bloc d’urza en passant par unglued, mais malheureusement on trouve aucune de ses oeuvres dans le dernier bloc carnage. Les trois illustrations les plus connues de cet artiste sont incontestablement celles du mythique lions des savanes, du chevalier blanc et de la guivre vorace. Un palmarès plutôt respectable et impressionnant je trouve. Enfin, la seconde illustration du White Knight pour le bloc carnage a été réalisé par un autre artiste anglais : Edward Beard, Jr. Lui aussi a beaucoup bosser avec Wizards et fait pas mal de dessins. On trouve ses illustrations de la 4° édition jusqu’à la dernière extension sortie : fléau. Les plus connus sont les illustrations de oiseaux de paradis, choc, golem tribal et le slivoïde des cryptes. Illustration Comme dit au dessus, le White Knight connaît deux illustrations distinctes. On va parler en premier de la première illustration réalisée par Daniel Gelon qui a accompagné le chevalier blanc de l’extension alpha à la 5° édition. On voit un chevalier vêtu d’une armure lourde grise et d’une cape blanche qui gonfle au gré du vent. Notre ami semble en plein travail puisqu’il brandit en l’air une épée à deux mains au dessus de sa tête. Il est d’ailleurs particulièrement adroit car il reste parfaitement calé sur sa monture en train de sauter sur l’ennemi alors que ses deux mains sont occupées pour tenir l’épée. Le cheval est également habillé et est très uni avec son maître. Il est recouvert d’une toile blanche et on peut voir le même symbole sur l’habit du cheval et l’armure du chevalier : un soleil qui ressemble particulièrement au symbole du mana blanc. En arrière plan, bien sur, on voit un petit bout de château fort. Maintenant on passe à la seconde illustration réalisée par Edward Beard, Jr pour le bloc carnage. Bien entendu on voit un chevalier solidement assis en équilibre sur sa monture. Mais notre chevalier blanc a du changer d’armure vu que cette dernière est bleue. Il a également troqué son épée pour une masse imposante et son armure semble bien plus lourde…Le cheval reste uni avec son maître puisqu’il possède lui aussi une véritable armure bleue que je trouve de toute beauté. La qualité du dessin pour le cheval est vraiment remarquable avec les nombreux piques et effets de lumières sur l’armure de l’animal. Le chevalier quant à lui est bien moins réussi à mon goût, on dirait vraiment une boite de conserve. De plus cette dernière illustration ressort moins bien le sentiment de croisade épique que la première même si elle est plutôt mieux détaillée. (analyse mise en page par yohmei)