Date : 21/12/2006 à 00:00
Auteur : Kraslick
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B, sacrifiez une créature: La créature ciblée gagne -1/-1 jusqu'à la fin du tour.Il s’agit d’une capacité activée. Cette capacité peut être activée par le contrôleur de la Rusalka à tout moment où il a la priorité. Pour activer cette capacité, il faut payer un mana noir et sacrifier une créature (que l’on contrôle, donc). La Rusalka pestiférée n’a pas la Célérité mais sa capacité ne demandant pas de l’engager (absence du symbole [tap]) on peut l’activer le tour durant lequel la Rusalka vient d’arriver en jeu. On peut également sacrifier des créatures que l’on ne contrôle pas depuis le début du tour et qui ont le mal d’invocation. Le nombre de fois que l’on peut activer cette capacité sur un tour n’est pas limité. On peut l’activer autant de fois que l’on veut par tour, pour autant que l’on soit en mesure de payer le coût. Lorsque l’on joue plusieurs fois la capacité sur une seule créature, elle gagne en fait X fois -1/-1 et non pas –X/-X. En parlant du coût, quelles créatures peut-on sacrifier ? Toute celles que l’on contrôle, la Rusalka Pestiférée y compris ! Sacrifier les autres créatures que l’on contrôle est évident. Pour la Rusalka elle-même, il faut analyser la manière dont on joue les sorts et les capacités à Magic. La séquence est détaillée dans l’article d’Arcarum « Comment jouer un Sort ou une Capacité » mais la voici résumée et appliquée au cas de notre Rusalka Pestiférée :
Piocher, attaquer, booster et ... réattaquer
Dans ce deck, la Rusalka est utilisée en tant que créature jouable tour 1 et capable d’éliminer les premières menaces agros de l’adversaire ou pour pourrir ses départs en éliminant un Oiseaux de Paradis par exemple. On peut également sacrifier l’Obscur Confident lorsqu’il devient trop dangereux. La Rusalka présente en plus l’avantage très appréciable pour un deck agro de pouvoir rentabiliser ses morts pour éliminer des bloqueurs chez l’adversaire. Ce deck met en évidence un autre atout de la Rusalka : elle combine créature et anti-créature, ce qui signifie blessure de combat et anti-créature permanent. Les créatures. 4 Rusalka Pestiférée 4 Obscur Confident 4 Rats Voraces 4 Srâne en Deuil 4 Tueur Dauthi 4 Gobelin Pourrisant 3 Diablotin Griffedague 2 Croisé de Stromgald Autres sorts. 3 Totem de Phyrexia 4 Lune Blafarde 4 Mort Soudaine Terrains. 18 Marais Enneigé 4 Sables Mouvants Side Board. 4 Persécution 4 Mortemarque 2 Croisé de Stromgald 2 Brigadier de la Forteresse 3 Transi jusqu’aux os Je ne m’explique pas la présence des Marais Enneigés. C’est peut-être pour être dans le thème de la carte de side Transi jusqu’aux os. 6.2. La Carapace ruminante. Il s’agit d’un deck que j’ai monté dans l’idée de mélanger créature avec des effets d’arrivée en jeu, du sacrifice qui fait aussi se déclencher des effets, et de la réanimation.La Carapace mange, Savra en profite et on recycle. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, ou Lavoisier appliqué à Magic !
Voici la deck list (il n’y a pas de side) : Les créatures. 3 Rusalka Pestiférée 4 Traître Infernal 4 Rats Voraces 4 Elfe des Bois 3 Carapace de Nantuko 3 Hiérarche Loxodon 2 Garde de la Maison Dimir 2 Savra, Reine des Golgari 1 Concierge de l’Enfer 2 Rampeglaneur Autres sorts. 3 Sinistre Récolte 3 Mortification 3 Putréfier Terrains 4 Reliquaire Impie 4 Tombeau Luxuriant 2 Jardin du Temple 2 Ferme à Putréfaction des Golgari 1 Basilique d’Orzhov 2 Vitu-Ghazi, la Citarborescence 4 Marais 2 Forêt 2 Plaine Le mécanisme du deck est le suivant : - on joue les créatures avec des effets d’arrivées en jeu : Rats Voraces, Elfe des Bois et Hiérarche Loxodon. - suivant les besoins, on sacrifie ces créatures pour nourrir la Carapace de Nantuko, le Garde de la Maison Dimir ou la Rusalka Pestiférée. - on va ensuite les rechercher avec Sinistre Récolte, Concierge de l’Enfer ou le Rampeglaneur pour pouvoir les rejouer. Le deck tourne ainsi en boucle. Le nom du deck, la Carapace ruminante, vient du fait que l’idée de départ du deck était de jouer des créatures en boucle pour que la Carapace de Nantuko puisse les remanger à chaque fois. Les autres créatures qui permettent de sacrifier ont été rajoutées pour offrir plus de possibilités et de diversité. Outre ces créatures et celles qui ont des effets d’arrivées en jeu, j’ai rajouté les cartes suivantes : - Savra, Reine des Golgari pour faire sacrifier des créatures à l’adversaire et gagner des points de vie. - Traître Infernal qui est une créature que l’on sacrifie et remet en jeu très facilement. - Vitu-Ghazi, la Citarborescence pour fournir des jetons à sacrifier et gagner des points de vie avec Savra - Mortification et Putréfier pour gérer. Pour tuer, on dispose du Rampeglaneur 6/6 piétinement, de la Carapace de Nantuko « boostable », du Garde de la Maison Dimir 2/3 avec la Peur, du Hiérarche Loxodon 4/4 et du Traître Infernal 1/1 Distorsion. Dans ce deck, la Rusalka est utile pour les synergies qu’elle apporte mais elle peut tenir également le même rôle que dans le deck agro. Pour être tout à fait honnête, le deck est un peu long à tuer (quand il y arrive …) et il faudrait des Cachets pour accélérer un peu les sorties mais c’est surtout pour le plaisir de jouer des cartes en boucle et qui sont utiles les unes aux autres. 7. POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES DE LA RUSALKA PESTIFEREE. 7.1. Points forts. - Son coût d’invocation est faible, elle est jouable au tour 1 et gère les premières menaces. - Le coût de la capacité comprend un sacrifice de créature, ce qui permet des synergies. - Elle permet de rentabiliser la mort de ses créatures, de la Rusalka elle-même et de contrer certains sorts et capacités. - Elle fait gagner -1/-1, ce qui est plus dangereux que d’infliger une blessure. 7.2. Points faibles. - Le sacrifice compris dans le coût de la capacité limite le nombre de fois que l’on peut la jouer. - Créature 1/1 et donc pas très solide. Ce défaut est atténué par le fait que l’on peut toujours la sacrifier pour ne pas qu’elle ne meure bêtement. 7.3. Bilan. On voit que certaines caractéristiques se retrouvent dans les points forts et les points faibles. En fait, on peut tourner les points faibles à notre avantage ou du moins les atténuer. Ainsi, si on fait le bilan, on trouve dans la Rusalka Pestiférée plus de positif que de négatif. 8. CARTES RESSEMBLANTES. Comme cartes ressemblantes, il y a bien sûr les 4 autres Rusalkas construites sur le même modèle : des 1/1 pour un mana coloré avec une capacité qui demande 1 mana de la couleur de la Rusalka et le sacrifice d’une créature. Mais cherchons plutôt des cartes qui ont le même effet, celui de faire gagner –X/-Y jusqu’à la fin du tour. Voici deux gros calibres : Kagemaro, Premier à Souffrir et le Seigneur de la Peste Phyrexian.Les grands frères de notre petite Rusalka.
On trouve d’autres créatures, peut-être plus modestes mais intéressantes quand même : - Tortionnaire de la Coterie - Empois Vorace - Thallidé Mortespore - Disciple de Tevesh Szat - Grand-mère Sengir - Sorcière de la Peste - … Il n’y a pas que les créatures qui font gagner des -X/-X jusqu’à la fin du tour. On retrouve aussi des enchantements et des sorts : - Expiration - Mort Soudaine - Décomposition Résonnante - Perdre Espoir - Rire Atroce - … Il y a également des cartes qui mettent des marqueurs -1/-1 ou font gagner -X/-Y de manière permanente : - Torture - Trahison de la Nuit des Ames - Faiblesse - … Impossible de faire une liste exhaustive mais c’est suffisant pour se rendre compte que l’on retrouve surtout des cartes noires. Le Bleu dispose de quelque sort pour faire gagner –X/-0 comme Malaise. Le Rouge peut booster la Force au Détriment de l’Endurance en faisant gagner +X/-Y comme avec Soif de Sang. Mais tuer des créatures en s’attaquant directement à leur Endurance reste l’apanage du Noir. 9. LA RUSALKA PESTIFEREE DANS LES DIFFERENTS FORMATS. Après toute cette analyse, nous pouvons mieux cerner les possibilités offertes par la carte dans les différents formats. Pour les formats construits, on verra dans quels types decks on risque de la retrouver ou pourquoi on ne la retrouve pas. Pour le limité, on verra plutôt s’il faut la jouer ou pas si on la pêche dans son starter ou dans un booster. 9.1. Le Standard (T2). On voit surtout la Rusalka dans des decks du type Mono Noir agro. C’est tout d’abord une créature jouable tour 1 mais qui permet en plus d’éliminer les premières menaces agros de l’adversaire ou de pourrir ses départ en éliminant un Oiseaux de Paradis par exemple. Dans un deck agro, elle présente en plus l’avantage de pouvoir rentabiliser la mort de ses créatures en éliminant des bloqueurs chez l’adversaire. Elle permet aussi de sacrifier un Obscur Confident qui deviendrait un peu trop dangereux. Quelque soit le deck, la Rusalka est de toute façon intéressante pour toutes ces raisons mais il est plus difficile d’exploiter son côté synergie. Le dernier grand deck compétitif qui l’exploitait était le deck Ghost Husk mais il a quitté le T2. Une version de ce deck a été postée par Gandalf20000000 (désolé si j’oublie un zéro) : Orzhova Own All. 9.2. Vintage (T1), Legacy (T1.5) et Etendu (T1.X). Pour ces formats, il suffit d’aller voir sur les forums les différents archétypes pour se rendre compte que la Rusalka n’apporte pas grand-chose aux decks existants. Peux-on en créer un nouveau alors pour les concurrencer ? Pas vraiment en fait. A titre d’exemple, il suffit de regarder le deck déjà existant Ghost Husk qui était si monstrueux en T2 mais qui n’a manifestement pas été adapté pour le Vintage, le Legacy et l’Etendu. 9.3. Le Limité (T3). En limité, les créatures tiennent une place très importante : plus que dans les autres formats, ce sont elles qui infligeront la plus grosse partie des blessures. Le Rusalka qui peut attaquer tour 2, éliminer des créatures adverses et rentabiliser ses morts au détriment des créatures adverses est donc très forte. En Scellé, si on joue Noir de base pour d’autres cartes, il faut jouer la Rusalka en plus. On peut aussi splasher Noir sans problème si on a la Rusalka et quelques autres cartes noires intéressantes. Splasher Noir juste pour la Rusalka est aussi possible. C’est possible mais aussi peu plus limite et cela ne doit pas se faire au détriment d’une autre couleur qui offre plus de possibilité. Le raisonnement est le même pour le Draft mais il faut en plus savoir quand choisir la Rusalka. On ne la prendra peut-être pas en first pick si une plus grosse carte se présente mais certainement bien en second ou third pick. Si on joue Noir, on disposera ainsi d’un atout non négligeable. Si on ne joue pas Noir du tout, au moins on aura privé ses adversaires de la Rusalka. 10. CONCLUSIONS. La Rusalka Pestiférée est une très bonne créature. C’est déjà une créature noire jouable tour 1 sans défaut. A cela s’ajoute une capacité anti-créature qui permet de gérer rapidement les premières créatures de l’adversaire et de pourrir ses départs. Une carte qui combine créature et anti-créature est très appréciée, aussi bien pour les decks agros que les deck plus contrôle. D’une manière plus générale, une Rusalka sur table est une menace permanente car elle peut achever des créatures blessées, parfois d’un simple -1/-1. Le fait de sacrifier des créatures permet également bon nombre de synergie, surtout en Noir où il y a pas mal de cartes qui jouent là-dessus. On le voit, la capacité de la Rusalka : une créature pour un -1/-1 n’est pas du tout négligeable, en tout cas dans le T2 et le T3 et elle peut trouver sa place dans une game de deck assez large. Au-delà de son efficacité en termes de jeu, la Rusalka est aussi intéressante car elle symbolise bien le Noir en ce sens qu’elle tire parti de la mort pour nuire aux autres créatures vivante. Une carte intéressante sous tous ces aspects donc. 11. ANNEXES : DETAILS DE LA CAPACITE. Ce point est le dernier de l’analyse principale. Il reprend en détails les applications de la capacité que l’on a vues au point 1 et s’adresse surtout aux nouveaux joueurs ou à ceux qui veulent des précisions sur l’une ou l’autre application. Pour ceux que cela n’intéresse pas, cliquer sur pour passer à l’analyse extra. Pour ceux qui restent, on va passer en revue les différentes applications, dans le même ordre qu’au point 3. Comme cobayes, nous aurons besoin d’un Exilé de Tel-Jilad (un troll 2/3 régénérant pour 1G), d’un Colosse de Sombracier (un colosse 11/11 piétinement indestructible) et d’une Guivre d'Havrebois (une 5/6 piétinement avec le flash) :Des cobayes soigneusement ligotés …
Ces cartes sont contrôlées par mon adversaire. Moi, je contrôle la Rusalka Pestiférée. J’ai également une bonne provision de créatures à sacrifier (des Srânes prêtés par Endrek Sahr qui en était un peu envahi), ainsi que du mana en suffisance (le rêve de tout joueur). Nous pouvons donc commencer les expériences. Expérience 1 : Faire gagner des -1/-1 permet d’amener l’Endurance des créatures à 0 et de les tuer sans qu’elles puissent régénérer ou profiter d’une éventuelle indestructibilité. Mon adversaire contrôle un Exilé de Tel-Jilad, un troll 2/3 régénérant pour 1G. Je joue 3 fois la capacité de la Rusalka pour lui faire gagner 3 fois -1/-1. Son Endurance vaut donc 0. Que dit la règle pour des créatures avec 0 ou moins en Endurance ?420.5b A creature with toughness 0 or less is put into its owner’s graveyard. Regeneration can’t replace this event.La règle dit clairement que le troll est mis au cimetière et que la Régénération ne peut remplacer cette mise au cimetière. Laissons le troll se remettre et essayons maintenant de tuer un Colosse de Sombracier 11/11 indestructible. Je joue 11 fois la capacité de la Rusalka pour lui faire gagner 11 fois -1/-1. Son Endurance vaut donc 0. Ira-t-il au cimetière malgré son Indestructibilité ?
Indestructible If a permanent is indestructible, rules and effects can’t destroy it. Such permanents are not destroyed by lethal damage, and they ignore the lethal-damage state-based effect (see rule 420.5c). Rules or effects may cause an indestructible permanent to be sacrificed, put into a graveyard, or removed from the game.La règle dit que le Colosse ne serait pas détruit par des blessures fatales (« not destroyed by lethal damage » et (« they ignore the lethal-damage state-based effect (see rule 420.5c)») mais les -1/-1 ne sont pas des blessures. Par contre, la règle indique clairement que le Colosse peut être mis au cimetière malgré son Indestructibilité (« Rules or effects may cause an indestructible permanent to be sacrificed, put into a graveyard »). Le Colosse rejoint donc les autres cartes de la bibliothèque. Pour ceux qui ignorent ce que sont les blessures fatales, qu’ils ne s’inquiètent pas. Nous allons les aborder dans l’expérience suivante. Conclusion de cette première expérience : les -1/-1 permettent d’amener l’endurance des créatures à O et de les tuer, sans qu’elles puissent régénérer ou faire valoir leur Indestructiblité. Retour au point 3.2. Applications de la capacité. Expérience 2 : Faire gagner des -1/-1 permet d’achever des créatures blessées et de les détruire, quelque soit l’origine de ces blessures (blasts, combats, …). Par contre, la Régénération ou l’Indestructibilité permettent de sauver ces créatures. Mon adversaire contrôle toujours son Exilé de Tel-Jilad, un troll 2/3 régénérant pour 1G. Je lui inflige deux blessures avec un choc. Comme toute blessure, elles comptent jusqu’à la fin du tour et ne seront « nettoyées » qu’à ce moment. Je joue maintenant 1 fois la capacité Rusalka pour faire gagner -1/-1 à l’Elfe. L’Endurance de l’Elfe passe donc à 2 et devient égale au nombre de blessures qu’il a déjà subit ce tour-ci. Le troll a donc des blessures dites fatales (« lethal damage ») :
420.5c A creature with lethal damage, but greater than 0 toughness, is destroyed. Lethal damage is an amount of damage greater than or equal to a creature’s toughness. Regeneration can replace this event.S’il n’avait pas la régénération le troll serait donc détruit et mis au cimetière. Mais la régénération du troll peut remplacer cet événement. Voyons comment mon adversaire doit s’en servir s’il veut sauver son troll. La règle de la régénération dit :
Regenerate Regeneration is a destruction-replacement effect. “Regenerate [permanent]” means “The next time [permanent] would be destroyed this turn, instead remove all damage from it, tap it, and (if it’s in combat) remove it from combat.” Because it’s a replacement effect, it must be active before the attempted destruction event. Abilities that trigger from damage being dealt still trigger even if the permanent regenerates. See rule 419.6b.C’est le « The next time [permanent] would be destroyed this turn» qui est important. Cela signifie que la régénération doit avoir être activée AVANT que le permanent ne soit détruit. Une fois que l’on a constaté qu’il devait être détruit, c’est trop tard, rien ne peut plus empêcher sa mise au cimetière. Concrètement, cela signifie que mon adversaire doit activer la capacité du troll AVANT que sont troll n’ai des blessures fatales, c'est-à-dire AVANT que l’effet de la Rusalka ne se résolve et amène l’Endurance du troll à 2. Il doit donc activer la capacité de régénération du troll en réaction à la capacité de la Rusalka. Si mon adversaire joue la capacité du troll en réaction à celle de la Rusalka, on a dans la pile : la capacité de la Rusalka et au-dessus, celle du troll. La capacité du troll se résout en premier et on retient alors que « la prochaine fois que l’Exilé de Tel-Jilad serait détruit ce tour (…)». Ensuite se résout la capacité de la Rusalka et le troll gagne -1/-1. Sa blessure devient une blessure fatale et la condition pour qu’il soit détruit est remplie mais à la place d’être détruit et mis au cimetière, il régénère. Le troll est sauvé. Et si je voulais vraiment tuer le troll ? Dans ce cas, je dois rejouer encore une fois la capacité de la Rusalka en réaction à la capacité de régénération du troll pour que le troll gagne -1/-1 avant que sa capacité ne se résolve. Essayons maintenant sur le Colosse de Sombracier indestructible. Je lui inflige d’abord 9 blessures avec une Boule de Feu. Elles comptent jusqu’à la fin du tour. Je joue 2 fois la capacité de la Rusalka pour lui faire gagner -2/-2 et les 9 blessures de la Boule de Feu deviennent fatales. Mais comme on l’a vu dans l’expérience 1, un permanent indestructible ignore les blessures fatales et les règles et les effets qui le détruiraient ne le détruisent pas :
Indestructible If a permanent is indestructible, rules and effects can’t destroy it. Such permanents are not destroyed by lethal damage, and they ignore the lethal-damage state-based effect (see rule 420.5c). Rules or effects may cause an indestructible permanent to be sacrificed, put into a graveyard, or removed from the game.Le Colosse n’est donc pas détruit. Remarque : pour cette expérience, on pouvait prendre le problème à l’envers, c'est-à-dire faire gagner des -1/-1 pour faire baisser l’Endurance jusqu’à la fin du tour et puis infliger des blessures égales ou supérieures à l’Endurance modifiées. Peut importe qui des -1/-1 ou des blessures ont été infligés en premier. Ce qui compte, c’est de comparer les blessures déjà subies durant le tour à l’Endurance actuelle des créatures. Conclusion de cette seconde expérience : les -1/-1 permettent d’achever des créatures déjà blessées et de les détruire mais ces créatures peuvent régénérer ou de profiter de leur Indestructibilité. Retour au point 3.2. Applications de la capacité. Nous venons de voir qu’une capacité qui fait gagner des -1/-1 est très intéressante pour se débarrasser des créatures. Sacrifier des créatures avec le coût de cette capacité peut l’être tout autant. Les deux expériences qui suivent vont le démontrer. Juste le temps de motiver les cobayes et c’est partit. Expérience 3 : Sacrifier des créatures permet de gérer des cartes avec des effets qui se déclenchent lorsqu’une créature inflige des blessures de combat. Mon adversaire m’attaque avec son Exilé de Tel-Jilad équipé d’un Jitte d’Umezawa. Le but est d’empêcher le troll d’infliger des blessures de combat et qu’il ne mette des marqueurs sur son Jitte. Première solution : lui faire gagner -2/-2. Une créature avec 0 en force n’inflige pas de blessure de combat. Il y a une autre solution, qui ne demande que de sacrifier qu’une seule créature. Si on suit les étapes de la phase de combat, il faut procéder comme suit :
502.9b The controller of an attacking creature with trample first assigns damage to the creature(s) blocking it. If all those blocking creatures are assigned lethal damage, any remaining damage is assigned as its controller chooses among those blocking creatures and the defending player. When checking for assigned lethal damage, take into account damage already on the creature and damage from other creatures that will be assigned at the same time (see rule 502.9e). The controller need not assign lethal damage to all those blocking creatures but in that case can’t assign any damage to the defending player.Je suis donc obligé d’opposer à la Guivre suffisamment de Srânes et/ou de lui faire gagner des -1/-1 pour que les Srânes puisse encaisser la Force de la Guivre et qu’il n’en reste pas en trop pour moi. On pourrait objecter : « Mais ça coûte cher en créatures ça ! Il suffit de bloquer la Guivre avec une créature que l’on sacrifie avant l’étape des blessures de combat (assignation des blessures) ! La Guivre sera considéré comme bloqué mais n’aura plus d’adversaire à qui infliger des blessures ! » Eh bien non :
502.9c If all the creatures blocking an attacking creature with trample are removed from combat before the combat damage step, all its damage is assigned to the defending player.En clair, si je déclare un Srâne bloqueur et que je le sacrifie, toutes les blessures me seront assignées à moi. En considérant les solutions extrêmes, on a :
Interview Quel âge as-tu et d’où viens-tu ? J’ai 36 ans et j’habite la banlieue de Milan, en Italie. Comment es-tu devenu artiste, et pourquoi ? D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dessiné, même au jardin d’enfants. En grandissant, j’ai appris à lire, à écrire et à dessiner grâce aux comics, en particulier les Marvels des années 70. Ça a toujours fait partie de ma vie. Quand as–tu décidé d’en faire ton métier ? A 6 ou 7 ans, je savais déjà que je voulais travailler sur des comics ou de l’animation. J’ai toujours pris le dessin très au sérieux, même étant enfant. Où as-tu fait tes études, et comment as-tu perfectionné ton talent ? Je suis totalement autodidacte. J’ai “appris” en m’imprégnant des maîtres, en essayant de comprendre leurs techniques via leurs livres, mais je n’ai jamais suivi d’enseignement à proprement parler. J’ai fait une école d’art, mais cela n’a eu que très peu d’utilité pour le genre de métier auquel je me destinais. Qu’est-ce qui t’influence et/ou t’inspire pour ton travail ? Tu devrais plutôt me demander ce qui ne m’influence pas ! Tout ce que je vois m’influence : les films, les livres, le travail des autres artistes, les animaux, la nature en général. Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de travailler sur le genre fantasy ? Surtout l’idée que je peux donner vie à des choses qui n’existent pas. La fantasy fournit une palette infinie de thèmes, de sujets, de personnages. Les situations à illustrer représentent un défi et une source d’amusement permanents pour un artiste. Comment c’est de travailler sur le JCC World of Warcraft ? Ce que j’admire dans World of Warcraft, c’est cette manière de s’enraciner dans la plus pure tradition de la fantasy classique, mais en en aiguisant chaque détail à tel point qu’on passe à un niveau supérieur, qu’on pénètre un univers à la fois familier et totalement nouveau. Est-ce que tu joues à World of Warcraft ? Si c’est le cas, parle-nous un peu de ton personnage et de tes expériences de jeu. Malheureusement, je n’ai pas le temps d’y jouer, surtout depuis que j’ai commencé à peindre les cartes ! Mais si je pouvais, je serais un troll, c’est certain. Vivre dans la jungle, avoir des raptors comme animaux familiers, ça, c’est une vie qui me plaît ! Si tu as un site Internet que tu veux faire connaître, donne-moi son adresse. www.alexhorley.com www.alexhorleyart.com |
L’Ame en Peine et le Poltergeist Malicieux.
L’Ame en Peine est représentée sous les traits d’une jeune femme. Elle donne l’impression d’être solitaire et malheureuse mais le texte d’ambiance laisse entendre qu’il n’est pas bon de la croiser. Le Poltergeist Malicieux semble lui être un esprit plutôt farceur, parfois envahissant mais sans être méchant. On voit que Magic a su tenir compte des différentes images que l’on se fait des esprits et des fantômes. 4. LES RUSALKAS. 4.1. Les Rusalkas dans la mythologie slave. Les Rusalkas sont dans la mythologie slave des créatures des eaux. Ce sont les esprits de jeunes femmes mortes à proximité d’un lac ou noyées dans le lac. Elles sont très belles, mais souvent cruelles et néfastes. Elles apparaissent aux hommes sous les traits de jeunes femmes mortes noyées et vengeresses. Certains les rapprochent même des Succubes, ces démons femelles qui séduisent les hommes et qui parfois, engendrent d’eux des êtres hybrides. D’autres légendes, plus romantiques mais plus tristes, rapportent que les Rusalkas sont des jeunes femmes qui ont trouvé la mort lors de drames sentimentaux, assassinées ou bien suicidées. Elles doivent alors errer le temps qu’elles auraient du passer sur terre si elles avaient vécu. 4.2. Rusalka, l’opéra d’Antonin Dvorak. Rusalka a été composé par célèbre compositeur tchèque Antonin Dvorak (1841-1904). Le livret (les paroles) de cet opéra a été écrit par Jaroslav Kvapil (1868-1950), un poète et auteur dramatique tchèque. Rusalka a été donné en représentation pour la première fois le 31 mars 1901 au Théâtre National (Théâtre Royal des Pays Tchèques à Prague).Antonin Dvorak (1841-1904).
Cet opéra, qui mêle fantastique et sentimentalisme, s’inspire du récit Undine de La Motte-Fouqué, de La Petite Sirène d’Andersen ainsi que du folklore. Il raconte l’histoire d’une fille de l’eau, une Ondine nommée Rusalka, qui s’éprend d’un Prince du monde des humains. Pour pouvoir entrer dans le monde des humains et se rapprocher du Prince, elle demande à la sorcière Jezibaba de lui donner forme humaine. La sorcière accepte mais l’Ondine doit pour cela sacrifier sa voix et accepter que son bonheur soit conditionné par la fidélité du Prince. Rusalka, devenue humaine, approche le Prince qui est vite fasciné. Hélas, la confrontation de la jeune Ondine muette avec le monde des humains et avec la cour du Prince est plutôt malheureuse. Le Prince se détourne alors de Rusalka et tombe amoureux d’une princesse. Rusalka, trahie par le Prince, est maudite et ne peut plus retourner parmi les siens. Elle est alors condamnée à errer entre les deux mondes. Le Prince finit par retourner auprès de l’Ondine pour trouver la mort dans une dernière étreinte fatale. 4.3. Les Rusalkas dans Magic. Je n’ai pas trouvé de storyline sur les Rusalka de Magic, quelless seraient leurs origines, leurs rôles, … Mais si on se base sur les cartes de Rusalka et leur texte d’ambiance, on peut affirmer que ces Rusalkas ont bien été inspirées par la mythologie slave. C’est particulièrement le cas pour la Rusalka Noyée (la bleue) et la Rusalka Famélique (la verte). Le titre et le texte d’ambiance de la Rusalka Noyée font directement référence à la mythologie : elle guette ses victimes depuis sous la surface des eaux et y entraîne ceux qui s’approchent. Le texte de la Rusalka Famélique verte fait clairement référence aux fantômes qui cherchent à se venger de leur assassin.La Rusalka Noyée correspond le mieux aux légendes.
Pour les autres Rusalka, c’est moins explicite. Mais on retrouve à chaque fois le fond du thème : une femme autrefois, maintenant un esprit qui erre. La Rusalka Pestiférée (la noire) a perdu toute l’innocence qui l’habitait lorsqu’elle était encore humaine, la Rusalka Brûlée (la rouge) se dirige elle vers sa propre fin ardente et la Rusalka Martyrisée a été pendue par jeu à un arbre par des Rakdos et monte maintenant la garde auprès de l’arbre. On retrouve donc bien le thème de la jeune fille transformée par la mort, souvent accidentelle ou criminelle et qui erre, cherchant vengeance ou à l’affût de mauvaises actions. Note : Il y a une nouvelle en anglais sur site de Wizard qui raconte la pendaison par les Rakdos de la jeune fille qui deviendra la Rusalka Martyrisée. La jeune fille appartenait à la guilde des Orzhov et la nouvelle décrit très bien la mentalité, les croyances et les coutumes de cette guilde. Pour les amateurs de cette guilde, voici le lien : http://www.wizards.com/default.asp?x=mtgcom/daily/mc32. 5. LA PESTE. Pourquoi la Rusalka noire est dite « Pestiférée » ? Avez-vous remarqué le nombre de cartes noires Magic qui font référence à la peste ? Peste, Peste Krovoise, Seigneur de la Peste Phyrexian, Chaudière à Peste, Peste Endémique, … La peste semble avoir été choisie pour représenter le pouvoir d’atteinte à la vie à grande échelle du Noir dans Magic. Pourquoi elle, et pas le Choléra ou la Lèpre par exemple ? Tout simplement parce que la peste a profondément marqué les esprits et la pensée collective des Hommes. D’ailleurs, le mot peste vient du latin « pestis » qui signifie « fléau ». L’objet de ce point est de présenter cette terrible maladie et de comprendre pourquoi elle a tant marqué les gens. 5.1. Fiche d’identité. La peste est une maladie des rongeurs, principalement véhiculée par les rats. Elle est transmise par les piqûres des puces et provoque des épizooties (épidémies chez les animaux). Ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle est transmise à l’homme. Le bacille (une bactérie en forme de bâtonnet) responsable de la peste a été découvert par le médecin français d’origine suisse Alexandre Yersin en 1894. Ce bacille, baptisé Yersinia Pestis, est très résistant et peut « dormir » durant très longtemps dans de vastes zones géographiques sans provoquer d’épidémie. La maladie est alors dite « endémique » : elle « dort » sans se manifester mais reste bien présente.Yersinia Pestis, le bacille de la peste.
La peste chez l’homme peut prendre 3 formes : la forme bubonique, la forme pulmonaire et la forme septicémique. Ces deux dernières formes sont souvent des évolutions ou des suites de la peste bubonique. La peste bubonique est transmise par voie cutanée. Les piqûres de puces provoquent des plaques noires aussi appelées « charbons pesteux ». La durée d’incubation, de 1 à 5 jours, est caractérisée par des maux de tête, des courbatures, des frissons et des poussées de fièvre. Les ganglions infectés, ou bubons, gonflent et deviennent douloureux. Dans 20% à 40% des cas, la maladie s’arrête là au bout de 8 à 10 jours. Si elle ne s’arrête pas, elle évolue vers la septicémie (la septicémie est une infection générale due à la dissémination de bactérie par voie sanguine). La peste noire est elle-même une forme hémorragique de la peste bubonique. La forme pulmonaire se déclare lorsque la bactérie atteint les poumons. La peste se transmet alors directement d’homme à homme par l’intermédiaire des expectorations (gouttes de salive, …), très fréquentes et chargées en bacille. Sous cette forme, la peste est la plus contagieuse et est mortelle en 3 jours. La forme septicémique se déclare lorsque la bactérie atteint le réseau sanguin. La victime succombe alors en moins de 36 heures. La lutte contre la peste passe par la destruction des rongeurs qui en sont le réservoir et par la destruction des puces qui en sont les vecteurs. Mais cela n’empêche pas la peste d’exister encore à l’état endémique dans diverses régions du globe comme l’Afrique, l’Asie, … Des vaccins contre la peste ont, pendant un temps, été très utilisés mais leur efficacité en prévention n'a pas été prouvée. Le traitement de la maladie une fois déclarée est efficace pour peu que le diagnostique ait été posé à temps. 5.2. La Grande Peste d’Occident. La peste est connue en Occident depuis l’Antiquité et s’est également manifestée dans d’autres régions comme l’Asie. Mais c’est la grande épidémie qui frappa l’Europe du Moyen-âge qui a le plus marqué et influencé l’Europe. Cette épidémie fut appelée la Grande Peste. Pour les Européens, tout commence en 1346. Les Tartares assiègent la colonie génoise de Jaffa, en Crimée (bord de la Mer Noire). Durant ce siège, une épidémie de peste, probablement ramenée d’Asie, se déclare dans les rangs des assiégeants tartares. La peste touche également la colonie génoise, les Tartares ayant catapulté les cadavres des pestiférés par-dessus les remparts de la colonie. Les Tartares et les Génois finissent par signer une trêve et le siège de Jaffa est levé. Des galères génoises quittent alors Jaffa à destination de l’Europe, transportant le germe de la peste avec elles et le transmettant dans les ports méditerranéens où elles s’arrêtent. La peste entre en Europe par Marseille, en décembre 1347. La région de Marseille est un nœud de communication important aussi la propagation de la maladie est grandement favorisée. D’autant plus favorisée que l’hiver (nous sommes en décembre) favorise sa forme pulmonaire, plus contagieuse. A partir de Marseille donc, la peste va s’étendre sur toute l’Europe comme une vague : elle ne reste pas à demeure dans les régions touchées mais finit par les abandonner pour poursuivre sa progression. La médecine de l’époque, encore balbutiante, ne peut enrayer la maladie. En quatre ans et demi, la peste aura touché la quasi-totalité de l’Europe ainsi que le pourtour méditerranéen. Quelques régions sont quand même épargnées : des régions isolées des Pyrénées, la Pologne, la région de Brugge, de Milan, …Carte de diffusion de la peste noire.
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Au terme de ces quatre ans et demi, vers 1352, la peste disparaît temporairement, laissant la population européenne diminuée et désemparée. Elle revient ensuite avec une certaine régularité en 1363, 1374, 1389 et 1410. Le bacille est à chaque apparition moins puissant mais ces réapparitions empêchent quand même l’Europe d’amorcer un rattrapage démographique. On estime qu’au final, entre un quart et un tiers des Européens auront succombé à ces épidémies, aussi bien les pauvres que les riches, les serfs que les seigneurs. Outre le fait qu’elle ait décimé la population, la peste a eu un gros impact sur l’économie, les comportements et les arts. a. L’impact sur l’économie. La mortalité importante et la fuite des populations désorganisent complètement l’économie. Les productions agricoles et artisanales chutent, provoquant une grave récession. Fautes de contribuables, les revenus des seigneurs, des états et même de l’Eglise diminuent. D’autres personnes par contre en « profitent » : les survivants voient temporairement leur salaire augmenter à cause de la raréfaction de la main d’œuvre, certains perçoivent des héritages inattendus et des seigneurs parviennent à s’emparer de terres abandonnées. b. L’impact sur les comportements. Au Moyen-âge, la religion tient une place importante et les hommes et les femmes se préoccupent beaucoup de leur salut. L’ampleur de la maladie et son caractère implacable vont faire que la peste va être considérée comme un châtiment divin. On se tourne alors vers les saints protecteurs : Saint Roch, Saint Sébastien et Saint Antoine ainsi que vers la Vierge Marie. On cherche aussi des responsables et on trouve vite des boucs émissaires. Les lépreux, les Juifs, les Tziganes, … sont accusés de répandre la maladie et même de l’avoir provoquée. Ces groupes sont alors persécutés. Surgissent aussi des régions de Pologne, de Hongrie, de Bohème, … les Flagellants. Ce sont des personnes qui se lancent dans des pèlerinages en chantant, en priant et en écoutant des prédicateurs. Ces pèlerins tirent leur nom du fait qu’ils s’imposent également des coûts de fouets pour expier leurs fautes. c. L’impact sur l’art. Les artistes sont très impressionnés par la peste, cette maladie implacable qui frappe les hommes sans distinction de rang. Le thème de la mort quotidienne et qui frappe tout le monde, rendant les hommes égaux, va se développer. On le retrouve dans les « danses macabres ». Ces tableaux mettent en scène des hommes de toute classe sociale entraînés par des squelettes.Une des 17 gravures sur bois de la Danse macabre du cloître des Saints Innocents à Paris.
5.3. Les autres épidémies de peste. Il n’y a pas eu que l’Europe du Moyen-âge à souffrir de la peste et d’autres épidémies de peste sont restées célèbres dans l’histoire. Il y a eu, dans l’Antiquité, la peste de Justinien qui fit des ravages sur le pourtour de la Méditerranée entre 542 et 580 de notre ère. La peste qui frappe l’Occident entre 1347 et 1352 fit aussi des ravages en Asie. La Grande Peste de Londres (1664-1665) fit approximativement 100.000 victimes parmi une population d’au plus 460.000 habitants. La Peste de Marseille (1720-1722) emporta 40.000 personnes dans la ville même et 10.000 dans les environs. L’Europe ne connut plus ensuite d’épidémie aussi meurtrières mais la peste continua de faire des ravages en Asie jusqu’au début du XXème siècle : l’épidémie de Canton (Chine, 1894) fit 100.000 morts et une épidémie en Inde entre 1894 et 1917 fit 10 millions de victimes. Et on l’a vu dans la description de la maladie, la peste existe toujours à l’état endémique : elle existe, sa bactérie est présente même si elle ne se déclare pas sous forme d’épidémie. 5.4. La peste dans Magic. On comprend maintenant mieux pourquoi c’est la peste qui a été choisie pour incarner le pouvoir de d’atteinte à la vie à grande échelle du Noir dans Magic. C’est une maladie effrayante (bubons, hémorragies, …) capable de s’étendre rapidement sur un grand territoire, frappant implacablement les hommes sans distinction de rang ou de classe. La carte qui reflète le mieux les caractéristiques de la peste est … la Peste :PS : Bonne Année et Bonne Santé quand même!
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