Analyse de la carte : Lu Bu, Master-at-Arms

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Date : 09/11/2006 à 00:00

Auteur : nako1993

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Lu Bu, Master-at-Arms
Texte Anglais
Lu Bu, Master-at-Arms
Legendary CreatureHuman Soldier Warrior

Horsemanship, haste.
4/3
Texte Français
(n'existe pas en français)
Créature légendairehumain et soldat et guerrier

Équitation, célérité.
4/3
Infos sur cette Carte Magic

Edition : - 115/181
Illustrateur : Gao Jianzhang
Disponibilités :

Explication de l'analyse de la carte par l'auteur
Salut à tous ! Me voilà pour ma première, et sûrement ma seule analyse...
Mais bon, ne partons pas sur un mauvais pied, je vais directement commencer mon analyse

Je vais donc vous parler de Lu Bu, Master-at-Arms, mais plus spécialement son histoire... Oui car cette carte, ce petit bout de carton, représente le plus grand guerrier, l'homme qui en vaut 50 000, l'idole des soldats de chine ancienne... Ou leur pire crainte... Je vais donc vous présenter ce petit pipin sans intérêt

Passons tout de suite à l’analyse...



I La carte en elle-même

II Capabox

III Jouer Avec

IV Jouer Contre

V Decks

VI Conclusion







    I La carte en elle même



Nom VO: Lu Bu, master-at-arms

Nom VF: non éditée en France

Edition:

Cycle: Portal (Portal, Portal second age, : Portal Tree Kingdoms)

Rareté:

Illustrateur: Gao Jianzhang

Validité en tournoi:



Prix:
    sur Magiccorp : non disponible
    sur magiccville : 30 €


Coût:

Type: Créature légendaire

Capacité VO:
    Horsemanship

    Haste


Capacité VF:
    Équitation

    Célérité



    II Capabox



Allons de haut en bas :



Un prix exorbitant, surtout pour les capacités peu puissantes de Lu Bu comme nous allons le voir dans 2 ou 3 paragraphes.

On lui remarquera au moins une qualité : ne nécessiter qu’un seul mana coloré, et donc pouvoir être joué dans la plupart des decks contenant du rouge, même splashé.

Créature légendaire


Lu Bu est une créature, il fait donc partie de la branche des permanents. Une créature est le moyen le plus simple pour gagner une partie à Magic, et on en compte 5969 sur les 13130 cartes du jeu. Je vais vous éviter le copiage/collage de touts les articles des règles qui concernent les créatures, passons de suite à la suite…

Lu Bu est donc aussi une légende (en fait non mais on verra ça dans l’analyse extra )...
Mais que cela nous apporte ? Voyons les règles :

420.5e. Si deux (ou plus) permanents légendaires avec le même nom sont en jeu, ils sont tous mis dans les cimetières de leurs propriétaires. Ceci est appelé la "règle des légendes". Si seul l'un de ces permanents est légendaire, cette règle ne s'applique pas.


Que veut donc dire cette règle ? Et bien que si par exemple j’ai un Lu Bu en jeu et que mon adversaire en joue un ; ou si j’en joue un second, les 2 sont mis au cimetière (ils ne sont pas détruits, car sinon on pourrait avoir 4 Konda, lord of Eiganjo en jeu).

Ce type réduit déja la puissance de Lu Bu (si il en a une)...

On remarque que le mot « Légendaire » désigne un sur-type en rapport avec les règles, mais pour les créatures on trouve aussi des sous-types qui agissent par l’intermédiaire d’autres cartes, comme avec Blason pour un exemple de généralité, mais bien sûr il y en a qui sont spétialisés dans un type préscis, comme la sibylle des fontaines, le pelleteur gobelin et tant d’autres…

Or notre Lu Bu n’a pas, et c’est chose rare, de sous-type. Cela s’explique par le fait qu’avec la mise à jour des règles des légendes à la sortie de Kamigawa, les sous-types « Légende » ont été remplacés par les sur-types « créature légendaire ». Certaines cartes ont été éditées pour avoir un sous-type (Mirri, Cat Warrior pour exemple), mais ce n’est pas le cas de cette carte.


Ensuite, les capacités :

Équitation

Célérité


2 capacités à mot clé :

502.5. Célérité


502.5a. La célérité est une capacité statique.


502.5b. Une créature avec la célérité peut attaquer ou utiliser des capacités activées dont le coût inclut le symbole même si cette créature n'a pas été contrôlée continuellement par son contrôleur depuis le début de son plus récent tour. (Voir règle 212.3d.)



502.5c. Des exemplaires multiples de la célérité sur une même créature sont redondants.


Une capacité bien pratique dans la plupart des cas, car elle permet de surprendre l’adversaire et de faire souvent très mal. Mais elle est encore plus puissante avec la deuxième capacité :

502.17. Equitation


502.17a. L'équitation est une capacité d'évasion qui n'a été utilisée que dans l'extension Portal Trois Royaumes.


502.17b. Une créature avec l'équitation ne peut pas être bloquée par une créature sans l'équitation. Une créature avec l'équitation peut bloquer une créature avec ou sans l'équitation. (Voir règle 309, "Etape de déclaration des bloqueurs".)


502.17c. Des exemplaires multiples de l'équitation sur une même créature sont redondants.


Pour simplifier, il s’agit d’un autre exemplaire du vol, mais avec équitation à la place...

Pour Lu Bu, il est logique qu’il ait à la fois une capacité synonyme de rapidité et l’équitation, car son cheval (Éclair De Feu ou Lièvre Rouge), pouvait selon la légende courir 1600km par jour...

Côté technique, l’association de ces 2 capas donne un effet de surprise assez gênant, car perdre 4 pv de plus sans pouvoir s’y être préparé, ça fait mal...



Encore un peu plus en bas, j’ai nommé le TA (tiens, ça rime )

Dong Zhuo’s man, Lu Bu, warrior without peer, far surpassed the champions of his sphere


Soit en français (traduction de Réverso saucée par moi-même parce que ça voulait rien dire ) :

L'homme de Dong Zhuo, Lu Bu, le guerrier sans égal, a de loin surpassé les champions de son pays.

Un TA qui raconte brièvement qui était Lu Bu... Pas d’allusion à sa mort ni à son cheval, pas trop de rapport à la capa...



Descendons encore un peu pour voir la FE (tiens ça re-rime )

4/3


Alors là, en voyant ça j’ai été déçu : Lu Bu étais capable de tuer 60 000 personnes en une bataille... C’est pour moi un hommage très minable à ce grand guerrier qui... [Mode chieur : off]

Hum hum... 4/3, c’est déja bien, du fait de sa capacité d’évasion et de sa capacité de « rapidité », car cela permet d’achever l’ennemi (tour 6 ).




    III Jouer Avec



Je ne vais pas mentir, Lu Bu est une mauvaise carte... Pas carte à combo, légendaire, très chère, peu puissante pour son prix, etc...

Gardez bien à l’esprit que Lu Bu ne sera jamais une carte de kill, et figurera au plus comme carte de finish dans un deck fun... Alors pourquoi se tuer à lui gommer ses défauts si pour cela on doit sacrifier la compétitivité d’un deck ?

Ce ne sera donc pas de la fainéantise qui me poussera à ne pas faire ce chapitre (enfin... pour cette fois ), mais le désir de ne pas servir à rien.




    IV Jouer Contre



En blanc :

Le blanc est une couleur pas trop spécialisée en destruction de créatures, mais on peut citer Swords to plowshare, Rendre la pareille, Wrath of God, Vengence selon Akroma, Prison fantomale ; et ce ne sont que les plus connus...

Il y en a également des moins connus : je parle d’Afterlife, de Représailles, Frappe, Lavage de cerveau, Arrestation, Pascifisme, Fers de la foi, etc...


En bleu

Je ne vais pas vous citer les classiques Contresort, Fuite de mana et autres contres que vous connaîssez sûrement déja par cœur, mais je vais tâcher de faire preuve d’originalité

Pour commencer, je peux citer Salve élémentaire bleue, qui trouve parfaitement sa place, ainsi que Harnais cérébral, Traîtrise, Laisse onirique, Drone viscéride, Fers Vedalkens (que je compte en bleu pour sa capacité en rapport avec les îles), Chill, Arrosage, Fuite d'essence... Bon je m’arrête là mais si vous en voulez plus, tapez « red » dans le moteur de recherche avancé du site, en bleu, et dans le texte, vous aurez 3 pages de " comment détruire du rouge ? "


En vert

Le vert n’est décidément pas une couleur à destruction... Mais j’en ai trouvé une qui va bien ici : Trip Wire

Sinon, on peut également tuer Lu Bu avec du renfort de F/E, très présent en vert, comme par exemple Charge féroce ou Giant Growth...


En noir

Alors là, un florilège de bourrinage s’offre à moi... De Terreur à Arracher la chaire en passant par Décès du héros, je suis devant 8 pages de moyens d’arracher la vie à quelqu’un en ce moment même... Voici un lien avec toutes les cartes dont je parle.


En rouge

Le rouge est une couleur de destruction, et bien souvent votre "petit" Lu bu n’inquiètera même pas votre adversaire car il aura eu le temps de descendre vos points de vie à 0 avant que vous ne le sortiez
Cependant le rouge n’est pas dépourvu de moyens de se débarrasser des créatures, loin de là ! On peut citer Foudre, Marteau volcanique, Éclair barbelé, Blazing Effigy et environs 400 autres moyens plus drôles les uns que les autres


En gold

Là, seules les cartes les plus connues ou presques peuvent tuer notre guerrier : Mortify, Putrefy, Vindicate, Terminate...

Il existe quand même une bonne vingtaine d’autres cartes, dont une douzaine d’"injouables" (coût trop grand, etc...). Les exceptions : Crosis’s charm, Boulet de démolition, Treva's Charm, et enfin Essence Vortex.


En arto

Les artos sont la couleur de toutes les couleurs, les joujous de touts les decks, et sont polyvalents, très polyvalents... Si bien qu’il sera difficile pour moi de vous donner un exemple de chaque sorte de moyen.....

Bon déja, il y a les classiques "détruisez la créature ciblée" comme Pit trap, Sandstone Deadfall, puis viennent les "-1/-1" comme pour les Flèches infusées, Jitte d'Umezawa, et puis les autres (Chaos Confetti... no comment...)



    V Decks



Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins, Lu Bu, master-at-arms n’est pas une bonne carte.

Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins, aucun deck ne l’utilise.

Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins, c’est moi qui vais devoir m’y coller pour trouver un bon deck avec lui dedans.....


Deck fun Petits chevaux

4 X Yellow Scarves Cavalry 1/1 galopant
4 X Wei Scout 1/1 galopant
3 X Wei Ambush Force 3/1 quand attaque
3 X Wei Night Raiders 2/2 galopant qui défausse
2 X Zhang He, Wei General 4/2 galopant qui renforce les autres
2 X Lu Bu, master-at-arms lui, le seul, l’unique, et heureusement

4 X Desperate Charge le kill
4 X Relentless Assault l’autre kill
3 X Imperial Seal le tutor
3 X Dark ritual
2 X Nightmare Lash le renforceur en chef (souvent kill)
2 X Rolling Earthquake l’anti-ennemi

3 X Tainted Peak
3 X Blood Crypt
10 X Marais
8 X Montagne



L’équitation est une capacité très peu utilisée, si ce n’est pas du tout. Alors quand un adversaire se ramène avec sa ribambelle de cannassons, ça peut surprendre... Tel est donc l’objectif de ce B/R mi-bloc à base de petits étalons en herbe...

Les kills du deck sont donc les créatures elles même, et notre Lu Bu sert de finisseur expéditif de parties trop longues...
Les petits soldats étant… petits, le 2ème objectif de ce deck est de renforcer nos bestioles en masse. Pour ça, on a 2 petits bouts de carton bien pratiques : Desperate Charge et Zhang He, Wei General. Après les avoir joué, la victoire n’est plus qu’une question de secondes...

Un autre moyen bien simpa de tuer l’adversaire : Relentless Assault.
Exemple tout à fait courent :
adversaire : et mince, j’ai pioché mon kill mais je n’ai plus de mana... à toi !
moi : j’attaque avec tout le monde.... tu passe à 2 pv
lui : ah ah ah, c’en est fini de toi !
moi : je joue mon assault et r’attaque, tu as perdu

Le deck est malheureusement très lent (pas de créatures à moins de de ccm). J’ai tenté de rabaisser au maximum la mana curve, de rajouter de meilleurs terrains et des dark rituals, mais le deck est tout juste bon à jouer entre potes...



    VI Conclusion



Pour clore cette analyse technique, je vais juste énoncer les + et les moins :

Les +
Interaction équitation/célérité intéressante
A 1 avantage

Les -
Cher
Légendaire
Peu puissant

Bon, c’est reparti pour l’analyse extra !




I L’histoire de Portal three kingdoms

II L’histoire de Lu Bu

III L’illustration

IV L’édition

V Conclusion





    I L’histoire de Portal Three Kingdoms



Je n’ai pas trouvé la storyline sur magiccorp, mais comme la chine antique est un sujet auquel je suis attaché, j’ai décidé de l’écrire à ma façon... Pour info : tout ce qui sera marqué ici sera soit vrai soit transformé en légende par les historiens de l’époque (c’est sur que quand il pleut des pierres de 5 tonnes sur un champ de bataille c’est dur à gober ), ou simplement écourté par moi-même (flemme powaaaa !!!), mais rien ne sera inventé... Je ne suis qu’un interprète de cette fabuleuse histoire : l’Histoire !


Chapitre I La fin des Han

Chine, année 220...

Le territoire chinois est dirigé depuis 430 ans par la dynastie des Han. La chine est en paix mais la vie est dure et les dirigeants sont corrompus. Un haut fonctionnaire affecté par l’état du pays, Zhang Jiao, fonde la secte de la voie de la paix. Ses adeptes étaient appelés les turbans jaunes en raison de l’étoffe qu’ils portaient autour de la tête.

Très rapidement, des centaines de milliers de paysans (eux, eux et eux) le rejoignent pour renverser la dictature. Au château de Xia Pi, qui appartient alors au général Huangfu Zhong, général au service des Hans. Très vite avertis du conflit, les principaux chefs régionaux accourent pour sauver le général (et un peu pour se faire bien voire des Hans, histoire de se faire un peu de thune )

Les seigneurs étaient venus de la chine entière ; parmis eux les plus importants ont été :


    Sun Jian, le dirigeant des plateaux du sud, Jian Dong, et Grand chef de la dynastie du Wu. Il était le petit fils de Sun Tzu, le plus grand stratège de sa génération. Il avait 2 fils, Sun Ce et Sun Quan, et une fille, Sun Shang Xiang.

    Cao Cao, le chef d’une bonne partie des plaines du nord de la chine, et Roi du sous-royaume du Wei.

    Yuan Shao, le noble régnant sur l’autre partie du nord de la chine. Il dirigeait la plus grande armée de cette époque, plus de 5 millions de soldats.

    Liu Bei, un homme vertueux amoureux de son peuple, et son peuple réside dans les montagnes à l’est. Son sous-empire était l’empire du Shu

    Dong Zhuo, le tyran qui faisait justement partie des dictateurs corrompus... Il régnais de main de fer sur Luo Yang, la capitale Han.



Pendant la bataille, les forces alliés des Han écrasèrent les forces des turbans jaunes rapidement... Malgré l’arrivée de très nombreux renforts ennemis (dont certains apparus par magie dans du brouillard), des chutes de pierres tombées du ciel... Oui, Zhang Jiao et ses deux frères, Zhang Bao et Zhang Liang, étaient surtout suivis par les adeptes pour leur aptitude à... s’attirer les faveurs des dieux aussi facilement que ce qu’un précepteur s’attire les meubles...


Les turbans, contraints au repli, se réfugièrent dans leur capitale, dans la province Ji (me demandez surtout pas où c’est ). Là, les deux frères, Zhang Bao et Zhang Liang, firent leur numéro de magie... explosions ou pierres qui roulent, au choix...

Malgré tout les forces Han vinrent à bout et matèrent cette rébellion... Chacun retourna chez soi... Mais c’est précisément à ce moment précis avec précision que les ennuis, qui changèrent le destin de la chine entière, si ce n’est du monde entier commencèrent...



L’empire Han, déja instable à cause des corruptions, s’est quasiment effondré... Dong Zhuo, accompagné de ses fidèles, prit alors les commandes du pays en volant le sceau impérial, simbole de royauté (donc quiconque le possédait était possesseur la chine).

Sun Jian, Cao Cao, Yuan Shao et Liu Bei rentrèrent eux sans encombres dans leur terre natale.

Quelques mois plus tard, las de la tyrannie de Dong Zhuo, Yuan Shao appela ses confrères chefs régionaux à lever une armée pour faire un coup d’état. Nos 4 compères marchèrent donc en direction de la porte de Si Shui, un endroit stratégique pour prendre Luo Yang (la capitale Han, pour ceux qui ont pas suivi )...

Sun Jian fut porté au flanc est de la porte, la façade principale ; pendant que Cao Cao gardait le fort et Liu Bei attaquait par le Nord. Le neveu de Yuan Shao, Yuan Shu, croyant que de toute façon la bataille serait gagnée d’avance, dit alors à son corps expéditionnaire :

« Si j’envoie le ravitaillement maintenant, Sun Jian récoltera les lauriers... Envoyez le convoi demain matin, et ce sera moi qu’on acclamera ! »

Mais ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que Li Jue, celui qui gardait la porte, avait des espions... Alors celui-ci lança, le soir venu, son meilleur officier, Hua Xiong, sur le champ de bataille. À lui seul, 100, puis 200, puis plus de 1400 soldats... Alors un officier se leva, alors un officier prit sa hallebarde, alors cet officier cria :

« Moi, Guan Yu,frère d’honneur de Liu Bei et de Zhang Fei, Général en chef des 7 tigres du Shu, vous défie ! Seigneur Hua Xiong, préparez-vous à mourir ! »

Les 2 officiers se retirèrent de la plaine et entrèrent dans une clairière... L’histoire ne raconte pas le duel, mais Guan Yu revint au camp de Yuan Shao avec la tête d’Hua Xiong entre ses mains...

Yuan Shu, au retour de Sun Jian au camp principal, se fit torturer, et finalement les ravitaillements arrivèrent à l’armée des rebelles.

Malgré tout, les armées, entamées, furent face au gros de l’armée impériale ; et les forces de Yuan Shao furent contraintes à se replier. Mais les généraux avaient encore de la ressource, et après un discours du genre qui redonne bien du moral made in Guan Yu, les forces alliées se décidèrent à attaquer Luo Yang tous ensemble.

Après quelques jours de marche forcée, tout là haut, les soldats arrivèrent à la porte de Hu Lao ( ), le dernier rempart entre les rebelles et Luo Yang, située juste derrière dans une espèce de plaine en plein milieu de la montagne...

Dong Zhuo venait d’adopter un enfant, qui avait déja 26 ans, qui avait déja tué plus de 1000 personnes... Un guerrier sans égal, à qui Dong Zhuo donna Éclair de feu, la jument la plus rapide au monde, en signe d’amitié...

Un guerrier, seul dans le col de la montagne... Un guerrier, droit, fort, inspirant la crainte rien que par son nom...

Lu Bu !



Allure fière, un grand cheval rouge pour destrier, il leva le pourfendeur du ciel, son hallebarde, et 50 000 soldats déferlèrent sur la vallée dans un déluge de flèches de feu....

La bataille dura une éternité, et après avoir vaincu la plupart des officiers ennemis, les forces alliées arrivèrent avec un bélier jusqu’à la porte. La porte tomba, la victoire semblait inévitable... mais alors que le dernier morceau de bois tomba du plafond de l’édifice, un soldat pu voir un regard... Un regard froid et assuré... Un regard de guerrier... Le regard de Lu Bu...

Empoignant son pourfendeur du ciel, lançant sa jument au galop, il arriva sur le champ de bataille comme une boule de feu, tuant tout ce qu’il trouve, embrochant par centaines les soldats, jouant au base-ball avec eux...

Liu Bei se posta sur son chemin, avec une allure fière, tendant son sabre vers Lu Bu. L’aura qui se dégagea alors du seigneur envahit la plaine, et apeura Éclair De Feu qui se cabra et fit tomber Lu Bu sur le sol enneigé. Lu Bu se releva et engagea un dur combat avec son opposant. Les deux guerriers, à armes égales, n’arrivèrent pas, pendant plus d’une demi-heure, à prendre chacun le dessus sur l’autre. Cao Cao vint en renfort... Sun Jian vint en renfort...

Lu Bu, même lui, ne fut pas capable d’affronter ces 3 puissants rois, et du fuir sur le dos de son destrier. Les forces alliées purent enfin entrer en Luo Yang, et mettre fin à la tyrannie... Dong Zhuo dû incendier la ville pour empêcher les envahisseurs d’entrer... En vain. Tous ses officiers y passèrent, puis le tyran du fuir pour rester en vie...



Les rois rentrèrent chez eux, entamant leur quête personnelle pour prendre le contrôle du pays, maintenant que l’ancien empereur Han fut tué par Zhuo et que son successeur n’avait que 6 ans. Cao Cao rentra chez lui, acclamé comme le héros du Chaos (ils se sont foulés pour la trouver, celle-là, dis donc ). Sun Jian, ayant oublié d’emporter à Luo Yang le sigle de la dynastie Wu, se rendit compte que le seigneur Liu Biao lui avait dérobé le trône. Liu Bei ne possède à la base pas de terre, et entama son périple, afin créer l’empire Shu et restaurer la dynastie Han.

Sun Jian vainquit 2 des cousins de Liu Bao dans leurs châteaux respectifs avant de l’attaquer lui-même. Durant la bataille, Yuan Shu arriva avec d’importants renforts pour aider son ami Liu Biao. Malgré tout, Sun Ce (le fils aîné de Sun Jian) aidé de son ami Zhou Yu repoussa la menace. Sun Jian, apprenant la nouvelle, fonça sur le champ de bataille avec son océan personnel de gardes du corps...

Les renforts ennemis, pour vous donner une idée de leur immensité, pouvaient en même temps défendre leur dépôt, attaquer celui de Zhou Yu, attaquer le front de la bataille, au nord-est, défendre le front de Sun Jian au sud-ouest, remplir la forteresse principale, "l’avant poste" qui était en fait une forteresse...

Sun Jian, trop pris dans la bataille à massacrer des soldats en masse, ne se rendit pas compte qu’une foule de 100 000 soldats avaient tué ses gardes et qu’il était seul au front... Il se fit tuer par un soldat, après avoir tenu pendant (selon la légende) 30 minutes à 1 contre 100 000... (Respect !)

Enragé par le décès de son père, Sun Quan, son fils cadet, prit alors le commandement de la bataille avec un succès presque immédiat.

Aidé de Zhou Yu, les officiers purent repousser toute l’armée ennemie dans le château principal, et pu donc attaquer le dépôt ennemi, et donc prendre le château ennemi sans aucun effort... Le Jiang dong fut unifié, le Wu fut restauré, Sun Quan fut nommé dirigeant du Wu à jamais (désolé, je devais trouver une rime ).



Liu Bei, de son côté, vendait ses services en tant que général à son cousin Liu Yong pendant assez longtemps, puis après avoir collecté une somme d’argent suffisante pour enrôler une armée, que Liu Bei et ses frères d’honneur partirent à la conquête de ce qui sera censé être le futur domaine du Shu. Pour cela, Liu Bei eut le choix entre 2 solutions :
-attaquer le Wu, car son armée n’a pas été reformée entièrement et ce royaume est donc pour l’instant vulnérable.
-Attaquer Cheng Du, dans les montagnes à l’est ; ce qui sera plus aisé car les armées y sont moins nombreuses et selon les rumeurs mal organisées. Seul un léger problème vint s’interposer à Bei : c’est son cousin Liu Zhang qui règne alors sur Cheng Du.

Après un lourd échec contre le choix n° 1, l’armée préféra encore attaquer Cheng Du. Avec des remords, Liu Bei se jeta dans la bataille.

Cheng Du est un immense château au croisement de 2 cols montagnards. Le château était attaqué par son flanc Est, où il possédait un château servant d’avant-poste et au sud une route très étroite bordée par un gouffre où les armées ne peuvent passer qu’en file indienne, et donc se faire massacrer par les archers ennemis postés à l’autre bout du chemin... Seulement comme expliqué plus haut, les armées peu expérimentées de Liu Zhang n’avaient pas pensé à ce stratagème, et avaient, pour ainsi dire, oublié l’existence de cette route, pourtant en plein milieu de leur champ de vision.

Les troupes du Shu purent donc passer lentement mais sûrement par le passage Sud. Cependant le camp principal étant au nord-est, Liu Bei ne devait, par raison stratégique, négliger son front Nord. L’armée Shu se trouva alors confrontée à un lourd problème... Après avoir défoncé la porte de l’avant-poste, un guerrier dévala la montagne à revers et sauta la palissade du camp de Liu Bei, en criant au massacre inutile (tout en en faisant un lui-même ).

Zhang Fei, resté au camp principal, pus défendre son seigneur. Le Guerrier révéla son nom et après une longue discussion avec Liu Bei, fut convaincu des vertus du seigneur et décida de se rallier à sa cause... Le bras armé de la justice, comme il se nomait lui-même, Ma Chao, retourna au combat, mais pas du même côté que précédemment.

Sans l’aide de son (seul) puissant guerrier, Liu Zhang n’eut d’autre choix que de se rendre. Il fut exécuté et Liu Bei devint propriétaire des montagnes du sud-est toutes entières.



Cao Cao, lui, rentra sans encombres, et entama de suite sa lourde tâche pour gouverner la chine... Tâche d’autant plus lourde que Yuan Shao avait les mêmes projets... Cao Cao vint donc demander de l’aide à son voisin de l’ouest, Zhang Xiu, pour terrasser son opposant.

Ce qu’il ne savait alors pas, c’est que ce dernier était un très proche allié de la dynastie Yuan. Il incendia alors son propre château et fuya. Aidé de ses puissants gardes du corps, notamment Dian Wei et Xu Zhu, réciproquement un homme très grand et très très musclé surnommé le diable rouge, et un guerrier armé d’une masse de 70kg dont le physique pourrait faire penser à notre Obélix national, Cao Cao pu gagner du temps.

Le feu faisant s’écrouler des poutres incandescentes de touts côtés, Cao Cao fut pris au piège. Dian Wei, qui se battait avec une ardeur ardente, envoya de toutes ses forces sa lourde hache à une main sur une porte un peu abîmée. Les deux objets se brisèrent, et Cao Cao pu fuir pendant que son garde du corps tuait des dizaines de soldats à main nue du côté où ces derniers arrivaient. Il mourut au combat et avec honneur. Cao Cao tua Zhang Xiu, et, s’en allant du château écroulé, pria pour le repos du guerrier qui lui était sans doute le plus dévoué...



Selon Cao Cao lui-même, il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers, et alors que le peuple de sa capitale faisait la fête, il était entrain d’élaborer un plan pour sa prochaine bataille, durant laquelle il devra affronter le puissant Lu Bu !

Son plan au point, il attaqua Xia Pi. Le château appartiens alors à Liu Bei, qui vint aider Cao Cao dans cette bataille, mais lui c’étais juste pour reprendre son château... La bataille se déroula exactement comme l’avait prévu Cao Cao : en envoyant des lourds corps expéditionnaires, les soldats ennemis furent apeurés par le flot d’ennemis et se rendirent par centaines. Puis Cao Cao fit s’écrouler des pierres dans la rivière qui traverse Xia Pi, faisant baisser le viveau de l’eau se déversant dans le château. Lu Bu étant enfermé dans le château, il fut obligé de ne boire que du vin au lieu d’eau car l’eau potable était rare et ses soldats en profitaient dès qu’ils en trouvaient.

Le disciple et second de Lu Bu, Zhang Liao, fut battu par l’armé du cousin de Cao Cao, Xiahou Dun. Voyant l’amour de la guerre de Cao Cao, et voulant se battre avant tout, Zhang Liao se rendit.

L’eau du fleuve baissant dangereusement, le cheval de Lu Bu, Éclair de Feu, était sur une île devenue presqu’île, et il lui fut volé par Guan Yu. L’abus de mauvaises nouvelles est dangereux pour la santé mentale des guerriers pas très malins, et Lu Bu sombra dans l’alcool.

Le stratège de ce dernier n’en pouvait plus de la tyrannie qu’imposait Lu Bu dans le château, et ouvrit les portes de Xia Pi à Cao Cao au bout d’une semaine d’un interminable siège. Cao Cao ligota Lu Bu, lui demandant de rejoindre son armée. Lu Bu refusant, Cao Cao le tuant... Ainsi mourut le plus puissant guerrier de sa génération, dans l’alcool, la honte et le déshonneur...



Cao Cao savait que si Yuan Shao avait attaqué par derrière à Xia Pi tout aurait été fini, mais fidèle au nom de la carte, il hésita... Pour le plus grand déplaisir de Lu Bu... Cao Cao eut le chemin libre pour attaquer son voisin. Encore une fois, il se retira de la fête pour affiner ses plans...

Le rendez-vous fut donné entre les 2 seigneurs, et Cao Cao prit une position défensive dans son château provincial de Guan Du. Une mini montagne au milieu divisait le front en 2 routes : un avant-poste à l’ouest et deux routes assez larges à l’est, qui se rejoignent au nord-est, à l’emplacement d’un second avant-poste. Le camp de Yuan Shao était à l’extrême nord du champ de bataille, de quoi s’offrir une retraite aisée en cas d’échec, et son dépôt de ravitaillement était dans un ancien cratère de volcan à l’ouest du premier avant-poste. Le château du Wei était lui au Sud et avait son propre dépôt intégré.

Le plan de bataille de Cao Cao était très bon : il envoya juste de quoi défendre le flanc est et envoya 65% de son armée sur le côté ouest. Le premier avant-poste fut vite pris, et les soldats de Shao n’avaient plus de quoi manger ou boire. Ces derniers lancèrent alors une grande vague offensive sur l’avant poste nouvellement perdu avec plus des neuf dixièmes de l’armée de Yuan Shao. Seulement les armées de Cao Cao avaient eu le temps de se replier, et d’emprunter l’autre chemin, maintenant vide de soldats. Les 50 000 soldats restés au camp principal ne purent pas lutter contre l’armée de plus de 300 000 soldats du Wei qui déferlèrent sur le camp principal. Le commandant ennemi fut battu mais les armées étaient loin d’êtres finies et étaient toujours dangereuses.

Pour les 450 000 soldats restants, surpris et heureux de la facilité avec laquelle ils ont pu reprendre leur dépôt, s’y sont rués en masse. Cao Cao, ayant bien sûr prévu cette réaction, lança une attaque par le feu sur l’avant-poste, dont le sol était de paille. Le feu se propagea même dans le dépôt, tuant ainsi la totalité du reste de la force armée de la famille Yuan. Le nord entier appartint alors à Cao Cao, qui eut alors à lui seul une armée de 7 millions et demi de soldats...





Chapitre 2 L’ère des Trois Royaumes



« C’est votre troisième visite, je suis honoré, seigneur... »




Telles furent les paroles qu’adressa un fermier réputé génie à Liu Bei quand celui-ci passa sa porte pour la troisième fois du mois. Liu Bei eut une grande conversation avec lui et, touché par la vertu du jeune roi, Zhuge Liang accepta de devenir son stratège militaire...

Liu Bei lui demanda un plan pour battre le Wei simplement et rapidement, alors le génie lui conseilla la chose suivante : en conquérant plusieurs petits seigneurs régionaux tout en faisant une alliance avec le Wu, il pourrait le battre par le nombre.

Le seigneur s’exécuta, et courut donc avec ses frères vers le fleuve de Chang Jiang, en direction de Jiang Dong, la province du Wu. Cao Cao fut averti par ses espions et décida de poursuivre Liu Bei à Chang Ban. Les troupes des 2 seigneurs se rencontrèrent devant le fleuve et Liu Bei du fuir pour rester en vie...

Contre l’océan de soldats Wei, Liu Bei fuya au sud aidé par ses 2 compères. Zhang Fei, avec un énorme hurlement qu’il poussa du pont, glaça le sang des 250 000 hommes du Wei ; ce dernier en profita pour détruire le pont, et donc ralentir encore un peu l’armée Wei. Dans la panique de la bataille, Liu Bei fut séparé de son fils, Liu Chan. L’un de ses soldats monta sur un cheval et fonça dans la mêlée, tuant beaucoup de mondes et sauvant Liu Chan. Ce soldat se présenta à Liu Bei avant de repartir dans la bataille. Zhao Yun était donc un très fidèle soldat que Liu Bei s’empressa de faire sortir de la bataille pour le nommer général du Shu.

Guan Yu, arrivant en renfort avec un millier de cavaliers, vint clore l’avancée de l’armée Wei et assurant la fuite de Liu Bei. Ce dernier monta sur un navire et descendit le Chang Jiang, vers la capitale Wu, Jian Ye.



Cao Cao, aimant bien l’idée, fit construire une immense flotte et la fit descendre également vers Jian Ye. Averti de la nouvelle, Zhuge Liang qui était juste venu pour une alliance révisa son discours pour inciter Sun Quan à utiliser ses connaissances maritimes et battre le Wei à Jia Kou. Pour cela, il utilisa les points faibles de Zhou Yu, le stratège du Wu : l’amitié qu’il avait envers Sun Ce (mort un peu auparavent), le frère de Sun Quan, et la jalousie légendaire de Zhou Yu lui-même.

Pour combiner les deux, il utilisa comme prétexte que Cao Cao convoitait les deux Qiao, les 2 femmes les plus belles du Wu. Ces 2 femmes étaient Da Qiao et Xiao Qiao, respectivement la femme de Zhou Yu et la veuve de Sun Ce. Zhou Yu, enragé, donna sa voix pour le projet de Zhuge Liang, et ceci fit pencher la balance en sa faveur, car Sun Quan accepta finalement l’offre.


Les flottes alliées du Shu et du Wu affrontèrent donc les flottes Wei à Jia Kou, un endroit du fleuve très large. Le plan des forces alliées était très clair et se mit directement en place. Huang Gai, un officier vétéran Wu, envoya une lettre de reddition à Cao Cao, et laissa un espion assister au châtiment corporel que Zhou Yu lui affligea. Pang Tong, l’ami et l’égal de Zhuge Liang, fit semblant d’être soi-disant insulté par les dirigeants Wu et Shu et leur tyrannie. Il passa par la rive pour rejoindre le camp ennemi.

Se croyant aidé par ce stratège compétent, il exécuta les conseils que lui proféra Pang Tong ; et notamment il attacha les bâteaux avec des chaînes en fer tendues pour éviter le mal de mer aux soldats, peu habitués aux combats navals. Pour brouiller les pistes il lui donna quelques bons conseils, puis re-trahit son nouveau maître pour rejoindre Zhuge Liang. Le plan était en place, et Huang Gai s’apprêta à embarquer sur son bateau censé l’emmener à la flotte Wei pour sa reddition, mais soudain Zhou Yu arriva en cavalant comme un fou pour l’en ampécher. Zhuge Liang, intrigué, lui demanda pourquoi il était si affolé, et le stratège s’expliqua :

Le vent soufflait du nord-ouest vers le sud-est, c'est-à-dire des flottes de Cao Cao vers celles de Sun Jian. Si l’attaque par le feu, comme le prévoyait le plan, aboutissait, alors le feu se propagerait vers les bateaux alliés et ce serait un suicide... Il fallait donc appeler les vents du sud-est...

Zhuge Liang fit bâtir un autel sur la montagne la plus proche du champ de bataille et invoqua les dieux. Quelques jours plus tard, après une bataille presque en échec, le navire de l’officier Wu quitta son emplacement et explosa sur la flotte Wei. Le feu très vite propagé, les soldats Wei furent pris de panique et le raid massif des forces alliées pu tuer, selon la légende, 300 000 soldats dont plus de 400 officiers importants.

Les soldats nommèrent cette bataille Chi Bi, soit en français la falaise rouge, tellement le paysage n’avait plus d’air naturel, éclairé à la lueur de la plus grosse torche possible.

Une fois la nouvelle arrivée à Chang An, la capitale Wei, le moral de tout le royaume en prit un coup, et nombre de soldats désertèrent. Le constat fut unanime dans les 3 camps : la domination Wei a considérablement reculé.



Liu Bei, de son côté, vendait ses services en tant que général à son cousin Liu Yong pendant assez longtemps, puis après avoir collecté une somme d’argent suffisante pour enrôler une armée, que Liu Bei et ses frères d’honneur partirent à la conquête de ce qui sera censé être le futur domaine du Shu. Pour cela, Liu Bei eut le choix entre 2 solutions :
-attaquer le Wu, car son armée n’a pas été reformée entièrement et ce royaume est donc pour l’instant vulnérable.
-Attaquer Cheng Du, dans les montagnes à l’est ; ce qui sera plus aisé car les armées y sont moins nombreuses et selon les rumeurs mal organisées. Seul un léger problème vint s’interposer à Bei : c’est son cousin Liu Zhang qui règne alors sur Cheng Du.

Après un lourd échec contre le choix n° 1, l’armée préféra encore attaquer Cheng Du. Avec des remords, Liu Bei se jeta dans la bataille.

Cheng Du est un immense château au croisement de 2 cols montagnards. Le château était attaqué par son flanc Est, où il possédait un château servant d’avant-poste et au sud une route très étroite bordée par un gouffre où les armées ne peuvent passer qu’en file indienne, et donc se faire massacrer par les archers ennemis postés à l’autre bout du chemin... Seulement comme expliqué plus haut, les armées peu expérimentées de Liu Zhang n’avaient pas pensé à ce stratagème, et avaient, pour ainsi dire, oublié l’existence de cette route, pourtant en plein milieu de leur champ de vision.

Les troupes du Shu purent donc passer lentement mais sûrement par le passage Sud. Cependant le camp principal étant au nord-est, Liu Bei ne devait, par raison stratégique, négliger son front Nord. L’armée Shu se trouva alors confrontée à un lourd problème... Après avoir défoncé la porte de l’avant-poste, un guerrier dévala la montagne à revers et sauta la palissade du camp de Liu Bei, en criant au massacre inutile (tout en en faisant un lui-même ).

Zhang Fei, resté au camp principal, pus défendre son seigneur. Le Guerrier révéla son nom et après une longue discussion avec Liu Bei, fut convaincu des vertus du seigneur et décida de se rallier à sa cause... Le bras armé de la justice, comme il se nomait lui-même, Ma Chao, retourna au combat, mais pas du même côté que précédemment.

Sans l’aide de son (seul) puissant guerrier, Liu Zhang n’eut d’autre choix que de se rendre. Il fut exécuté et Liu Bei devint propriétaire des montagnes du sud-est toutes entières.



Cao Cao reforma rapidement ses troupes perdues à Chi Bi et commença à envoyer des soldats à He Fei, un immense château en amont de Jian Ye pour reformer une force d’invasion. L’alliance Liu Bei-Sun Quan, consciente du danger, décida d’envoyer les troupes du Wu uniquement, étant donné que les troupes Wei n’étaient même pas encore arrivées au château. Le Wu envoya cependant 1 000 000 soldats contre les pauvres 8000 présents au château. Déjà, des troupes désertèrent et seulement 800 soldats et 3 officiers restèrent pour défendre le château. Usant de ruse, les trois généraux, Li Dian, Yue Jin et Zhang Liao, après une longue discussion, mirent un plan au point :

Le château étant près d’une rivière et les troupes ennemies devant franchir un pont, Zhang Liao devait attirer Sun Quan de l’autre côté de la rive, et Yue Jin devait détruire le pont derrière lui.

Le plan s’exécuta, et Zhang Liao tua des masses de soldats qui étaient pris de panique, et arriva même tout seul jusqu’à Sun Quan. Ce dernier, impressionné par le guerrier, monta sur un cheval et sauta le trou dans le pont.

Les officiers importants de toute l’armée Wu, accompagnés de leur cohorte géant personnelle, foncèrent alors sur Li Dian, juste devant la porte de He Fei, qui leur envoya plusieurs attaques par le feu. Les soldats désorientés attaquèrent alors plus au sud, mais se firent tuer par Zhang Liao. Sun Quan, contraint au repli, fuya vers Jian Ye.

On raconte que les mères d’enfants au Wu racontaient l’histoire de He Fei à leurs enfants les faire arrêter de pleurer, car rien qu’à entendre son nom ils séchaient leurs larmes...



Sun Quan abdiqua face à l’immense armée de Cao Cao qui arrivait par derrière et qui combla He Fei et les 10 km² autour... Il rompit l’alliance qu’il avait faite à Zhuge Liang et la renouvela avec Cao Cao. Liu Bei, qui commençait à se faire oublier du Wei, se fit soudainement proclamer roi du "Shu Han", en référence au projet de Liu Bei de restaurer la dynastie Han. Au même moment, Guan Yu attaqua le château de Fan, gardé par Cao Ren.

Guan Yu, véritable tigre sur le champ de bataille, acquis ici son surnom de "Dieu De La Guerre", surnom qui n’a pas plu à ses sous-officiers, qui désertèrent en masse. Presque seul sur le terrain, il était tout de même largement à la hauteur des défenses de Fan, pourtant très nombreuses, bien nourries et très entraînées... Ce fut sans compter sur la nouvelle alliance du Wei avec le Wu, car le commandant Lu Meng, accompagné du stratège Lu Xun et d’un bon nombre de soldats déferlèrent par l’arrière et Guan Yu du fuir jusqu’à Chang Ban, dans le château de Mai.

Cheng Du étant trop loin pour escorter Guan Yu, Liu Bei savait qu’il ne pourrait pas l’aider. Les troupes de Guan Yu, du moins ce qu’il en restait, étaient fatiguées, alors le général ordonna d’attaquer par le feu uniquement, avec des arbalétriers postés sur les 8 tours du château, le temps de faire reposer les soldats à pied. Malgré cette technique efficace, les soldats Wei défoncèrent les tours avec des catapultes puis la porte principale avec un bélier. Guan Yu ne pouvant pas luter contre toute cette armée, il fut capturé.

Sun Quan voulait asservir Guan Yu, le faire rejoindre son armée, mais ce dernier refusa et fut executé. Sa tête fut envoyée à Cao Cao qui lui fit des funérailles dignes d’un héros. Guan Yu fut divinisé plusieurs années plus tard.

À peine un mois plus tard, Cao Cao succomba d’une tumeur maligne, et son fils Cao Pi prit le commandement du Wei. Jeune, orgueilleux et beaucoup trop ambitieux, il nomma comme stratège Sima Yi, quelqu’un de sûrement aussi pernicieux que lui, si ce n’est plus...



Enragés, mais alors très enragés par la mort de leur frère d’arme, Liu Bei et Zhang Fei étaient devenus violents, même dangereux. Devenus la risée de leur royaume, les hommes de gardes excédés du comportement de Zhang Fei l’assassinèrent durant son sommeil. Alors privé de ses ailes, Liu Bei partit lui-même de Cheng Du avec une importante armée et alla même jusqu’à Yi Ling, une plaine en aval du Chang Jiang.

Sun Quan nomma Lu Xun comme comandant pour cette bataille. Bien malin, il a prévu que les troupes du Shu avaient du s’épuiser avec une marche aussi longue et lança donc une attaque par le feu sur le camp des Shu dès qu’il fut fini de construire... Avant même de débuter la bataille le Shu avait perdu !

Fonçant sur des soldats à moitié endormis, une victoire instantanée attendait les armées Wu. Liu Chan, apprenant cette triste nouvelle, fut promu empereur ; âgé de seulement 15 ans, il savait qu’il ne pourrait pas gérer l’empire Shu et délégua la tâche à Zhuge Liang qui fut donc promu Premier Ministre. Concevant plans militaires après plans militaires, tout en gérant avec perfection l’économie et le bon fonctionnement intérieur, il parti au sud pour lancer une première campagne militaire.



Zhuge Liang avait prévu de s’attaquer au Nan Man ; un peuple barbare pourtant largement supérieur en nombre, en connaissance du terrain et en force physique. Dès la première bataille, le chef Meng Huo envoya 50 000 hommes au front. Déboulant par surprise par la forêt, les soldats Shu furent pris de panique ; néanmoins l’officier Zhao Yun (celui qui a sauvé le fils de Liu Bei tout à l’heure) pu à lui seul réduire grandement les renforts et capturer le chef barbare.

Refusant de se rendre, Meng Huo fut libéré par Zhuge Liang et les deux camps retournèrent au front. La victoire précédente redonnant du moral aux troupes Shu, les soldats déferlèrent comme des porcs sur le champ de bataille et 2 des plus importants officiers de l’armée Nan Mane changèrent de camp. Dévoilant les stratagèmes de Meng Huo, ce dernier fut de nouveau capturé. Zhuge Liang lui fit visiter le camp Shu puis le libéra encore.

Ravi d’avoir eu des informations sur le camp ennemi, Meng Huo fit une feinte d’utiliser ces informations et utilisa une fausse désertion d’officier pour attaquer le camp Shu. Le complot fut démasqué et Meng Huo fut capturé pour la troisième fois. Le but de l’opération étant de s’allier avec les Nan Mans, Zhuge Liang le libéra une fois de plus.

Cette fois, fou de rage, il déploya une force de 100 000 soldats directement au camp des Shu. Zhuge Liang avait vu venir la menace et dispersa ses troupes dans la forêt. Les troupes barbares tombèrent dans des trous creusés préalablement par les forces de Liang. Inutile de dire que Mang Huo fut aussi capturé puis libéré.

Meng Jie, le frère de Mang Huo, l’officier qui fut faussement rendu puis capturé, prévint alors Zhuge Liang que son frère projetait d’envoyer ses troupes dans des marais empoisonnés. Zhuge Liang pu donc capturer puis relâcher le chef ennemi pour la cinquième fois.

Sixième bataille : Meng Huo envoie cette fois des centaines de tigres et des centaines d’éléphants sur le champ de bataille. Massacrant 1000 par 1000 les soldats Shu, Zhuge Liang eut recours à un énième stratagème : il camoufla une baliste en "tigre de feu", c'est-à-dire en engin lançant des gros pétards chinois enrobés d’alcool... Les machines, faisant de grosses explosions autour d’eux apeurèrent les animaux qui fuyèrent vers le camp Nan Man, écrasant murs et portes sur leurs passages. Encore capturé puis relâché, Meng Huo retourna à son campement.

Croyant apprendre de ses échecs, le chef barbare décida non pas d’attaquer avec plus de troupes mais de renforcer ses actuels soldats : il leur mit des armures en rotin, un bois élastique qui dévie flèches et épées. Zhuge Liang ne tarda pas à trouver le point faible et lança une attaque par le feu sur les pauvres soldats Nan Mans qui ne purent pas retirer leurs armures à temps et périrent en portant leur meilleure arme. Enfin découragé, Meng Huo se décida à enfin se rendre.

Zhuge Liang est donc parvenu à ses fins, et les Nan Mans attaquèrent le Wu pour les empêcher d’attaquer le Shu par derrière pendant la prochaine campagne de Liang sur le Wei.



Usant d’un accord commun, le Shu n’eut en fait pas besoin d’attaquer Sun Quan car Shu et Wu décidèrent d’attaquer le Wei conjointement. Sun Quan envoya donc Lu Xun à Shi Ting, un château où pas mal de troupes restent en garnison. Le château était néanmoins gardé part Cao Xiu, un assez puissant officier Wei.

Lu Xun, fidèle à sa réputation de "je fais qu’un stratagème mais ça suffit pour gagner une bataille" (si si, vous pouvez vérifier, chaque fois qu’il apparaît la bataille est gagnée en 1 attaque ), envoya l’un de ses officiers, Zhao Fang, se rendre pour de faux et attirer Cao Xiu isolé au front. La tactique fonctionna à merveille et, privée de tête pensante, l’armée Wei se dispersa, déserta ou se fit massacrer dans la panique (ah ces jeunes, faut toujours tout faire…)



Zhuge Liang, de son côté, attaqua Tian Shui, une province Wei. Voulant en finir vite pour attaquer ensuite les plaines de Wu Zhang, Zhuge Liang usa d’un stratagème simple mais efficace : une attaque par le feu… Mais son orgueil fut brisé quand un général ennemi, Jiang Wei, devina son plan et put alerter un soldat alors qu’il était lui-même entrain de prendre le dessus sur Zhao Yun… Ainsi de suite pendant une trentaine de tactiques toutes plus compliquées les unes que les autres : Jiang Wei, tout en étant aux fers avec le plus puissant lancier du Shu, arrivait à prévenir les soldats et de les faire réagir. Mieux encore, il arrivait lui même à concocter des plans et à les transmettre sans que Zhao Yun ne relâche son acharné duel une seule seconde…

L’armée Shu, prise de panique, appela alors Zhuge Liang à la rescousse, et fidèle à sa réputation fit un excellent plan : il envoya des espions déguisés en simples soldats tuer les émissaires de Jiang Wei et fournir de fausses informations au général ennemi… Il fit d’une pierre deux coups, car ayant perdu sa fille à cause de ce stratagème, le général en question vira alors Jiang Wei de son armée. Cependant accueilli à bras ouverts au camp Shu par Zhuge Liang, il décida de servir cet autre royaume et retourna au front de l’autre côté du miroir… La bataille fut alors vite gagnée par le Shu qui n’avait plus d’obstacles importants pour accéder au commandement de la porte de Tian Shui.



Continuant sur sa lancée, Zhuge Liang arriva aux plaines de Wu Zhang, en face à face avec son opposé… Sima Yi se tenait dans un château au nord. Le front était divisé en 3 parties, et séparé au milieu par un fleuve. Le camp Shu s’était installé dans un temple à ciel ouvert abandonné et chargea de suite sur le champ de bataille. Les 2 plus grands esprits de la chine se rencontrèrent, le clash était imminent… La peur au ventre, les soldats de chaque camp franchirent les ponts et les plaines, attendant leur mort au fond d’un buisson ou sortant soudainement d’une forêt ; alors les stratèges ouvrèrent la danse… Attaques par le feu, manœuvres stratégiques, embuscades, mines, dérivation du fleuve pour noyer les soldats, corruptions de soldats, fausses désertions, les esprits des 2 maîtres de l’Art de la Guerre (très bon bouquin au passage ) ne cessèrent d’imaginer les feintes les plus impossibles qui soient tout en démantelant celle de leur adversaire…

Alors que les force de Liang commencèrent à prendre le dessus, et que ce dernier voyait son raid final partir de son camp, la boule au ventre remonta jusqu’à son cœur et le "Plus Grand Esprit sur Terre" s’effondra sur le sol dallé du temple… Présageant de quelque chose, Sima Yi lança un dernier assaut sur la base ennemie. Voulant faire croire à l’ennemi que ceci était une énième ruse, l’armée Shu se replia discrètement et lança une énorme embuscade à Yi quand celui-ci déboula dans le temple. Contraint à se replier, lui et sa cohorte personnelle, et se faisant rattraper par l’océan vert (la couleur du Shu, wotc les a mis blancs parce que ce sont des gentils… De même, les Wu sont rouges et les Wei bleus ), l’armée Shu fuya alors une fois que tout le monde se sentait en sécurité…



Sentant alors la fin de l’époque des 3 royaumes, Sima Yi n’eut qu’un pas à faire pour attaquer Cheng Du… Malgré Jiang Wei, qui maîtrisait parfaitement les stratégies de son maître Liang et la femme de ce maître, Yue Ying, qui était une bonne stratège mais surtout une excellente mécanicienne (les chars tigres au Nan Man c’était elle), Zhao Yun qui comme d’habitude était très destructeur sur le champ de bataille, Sima Yi parvint à passer et à arriver jusqu’à Liu Chan, qui n’eut pas d’autres choix que d’abdiquer et de donner la province Shu à l’empire Wei.

Apprenant cette triste nouvelle, l’actuel empereur Wu (qui est alors Sun Hao, arrière petit fils de Sun Quan… À la suite de corruptions internes très nombreuses, on voyait passer 4 à 5 empereurs par an à une époque…) n’a d’autre choix que de lui aussi abdiquer face au géant bleu





Chine, année 265…

45 ans de guerres et de faits d’armes éblouissants prennent fin, le Wei domine. Cao Rui, l’actuel roi du Wei, se fait quelques années plus tard détrôner par Sima Zhao et Sima Shi, les deux fils de Sima Yi. Ensemble, ils créeront la dynastie Jin qui perdurera 50 ans et qui reviendra 1200 ans plus tard.




Bon, voilà, fini… Deux semaines de boulot, entièrement écrit par moi-même, en chaire, en os et avec un clavier… Je tiens juste à préciser que si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez quitter l’analyse, car vous viendriez de sauter la seule partie importante de l’analyse, celle pourquoi j’ai décidé de la faire… Bon c’est pas le tout ça c’était que le chapitre 1 de l’analyse extra, je retourne bosser moi






    II L’histoire de Lu Bu




Là, par contre, je n’ai que de vagues infos sur notre bourrin en chef, alors le début sera inventé, mais la fin correspond bien à l’histoire.


Un bandit, dans une masure, faisait son boulot... Il fit tomber un vase qui se brisa dans un bruit assourdissant. Ce que j’ai sans doute oublié de préciser, c’est que la masure faisait 3000m² et appartenait à Dong Zhuo.... Dès que le bruit fut entendu par un garde, l’alerte fut sonnée et des centaines de gardes arrivèrent, ainsi que Dong Zhuo lui-même ; le brandit sorti une hallebarde et entama son massacre : trente soldats tombèrent à chaque seconde, et Dong Zhuo dû apaiser le guerrier pour l’approcher.

Le guerrier, après avoir traité Zhuo de la plupart des noms d’oiseaux qu’il connaissait (oui, Dong Zhuo aime bien apaiser les gens à coups de filets et d’arbalétriers ), révéla son nom et promis de revenir avec ses amis avant de fuir en dévoilant son nom : Lu Bu...

Zhuo était peut-être un tyran sans scrupule, mais n’était pas pour autant stupide. La rébellion des turbans venait d’être matée, et pour conquérir le trône impérial qu’il convoitait tant, il lui aurait fallu une force de frappe beaucoup plus impressionnante que celle dont il disposait actuellement... Il décida donc de tenter de rallier Lu Bu à sa cause et fit emmener des présents du royaume tout entier. Le jour annoncé par le guerrier, il revint avec son bataillon de guerriers très puissants. Parmi eux, Hua Xiong (celui qui tueras par centaine des soldats à Si Shui un peu plus tard), Zhang Liao, Li Jue, et une ribambelle de bourrins armés jusqu’aux doigts de pieds

Zhuo parvint au guerrier sans faire d’éclaboussure et son stratège, Cheng Gong, fit monter Lu Bu sur Éclair de Feu, un cheval dont on disait des merveilles et dont on pourrait comparer les récits parlants de lui à ceux de Pégase (mais sans les ailes, il y a quand même un copyright ). Le couvrant également d’or et de nourriture, le chef des bandits accepta alors de servir Dong Zhuo... Avec cette boule de feu sur pattes, il pu conquérir le trône de chine et user de son pouvoir pendant 6 mois.

Les chefs régionaux, las de la tyrannie de Zhuo, partirent à Si Shui sous la bannière de Yuan Shao. Avec lui, Liu Bei , Sun Jian et Cao Cao (accompagnés, comme toujours, de leur océan personnel de soldats )

Grâce à Hua Xiong, Dong Zhuo parvint à gagner la bataille de la porte de Si Shui, mais les forces alliées persévérèrent et reconstituèrent leurs forces pour attaquer directement Luo Yang, la capitale de Chine où régnait Zhuo. Pour vous imaginer le champ de bataille et le placement des gens, regardez dans le chapitre 1, j’ai la flemme de recopier... Lu Bu, sur un conseil de Cheng Gong, monta seul sur le front, avec en embuscade derrière lui les 50 000 soldats de Zhuo et ses 20 000 archers. Il leva au ciel Pourfendeur Du Ciel, son hallebarde, en signal aux archers qui envoyèrent une salve de flèches de feu (ce signal fut perçu par les troupes alliées comme un sort que Lu Bu aurait envoyé et qui aurait lancé une pluie de feu ; contribuant à craindre encore plus le guerrier le plus redouté du royaume.). Les fantassins déferlèrent alors sur le champ en tuant des masses dans la plus grande panique... Alors confiant de sa victoire, Lu Bu retourna manger à Luo Yang

Pourtant, grâce au moral important des troupes de Yuan Shao, ils arrivèrent tout de même à faire se replier les troupes de Li Jue, Zhang Liao et à tuer le reste des membres de l’ex-groupe de Lu Bu... Furieux, il retourna sur le champ de bataille et la porte principale de Luo Yang tomba devant ses yeux, avant que, d’un seul et unique coup d’hallebarde, il détruisit le bélier responsable de la chute de cette porte (ainsi qu’un centaine de soldats piétinés par Éclair De Feu ). Il déboula comme un dingue sur le champ de bataille mais sa jument se cabra quand Liu Bei brandit son épée sans bouger d’un cil alors que Lu Bu lui fonçait dessus.

Lu Bu se releva du sol enneigé et prit son hallebarde pour un engin de destruction massive : à chaque choc entre Dragon Doré (le sabre de Liu Bei) et Pourfendeur Du Ciel, les étincelles produites tuaient des soldats autour d’eux et faisait fondre la neige à 10 mètres autour d’eux... Le combat dura une demi-heure mais aucun de deux duellistes ne faiblissait. Cao Cao vint alors armé de son sabre et commença lui aussi à combattre le guerrier. Lu Bu ne faiblissait toujours pas et semblait même à lui seul commencer à gagner du terrain sur les deux seigneurs guerriers. Sun Jian vint alors lui aussi en renfort et le groupe commença à reprendre du terrain sur la boule de feu sur pattes qui dû alors battre en retraite et fuir par la porte ouest de la ville fortifiée.

Son meilleur guerrier ayant fui, Dong Zhuo n’eut d’autres choix que d’attaquer par le feu en sacrifiant sa capitale. Bien que cette attaque eut assez d’effet pour pouvoir théoriquement gagner, le moral des troupes alliées était au maximum après la défaite d’un guerrier si craint, et même en sous nombre le massacre fut total. Dong Zhuo se replia à son tour par la porte ouest...



Dong Zhuo avait épousé, un peu avant d’acheter Lu Bu, une femme qui le détestait. Cette femme, Diao Chan, était tombée amoureuse de Lu Bu à Luo Yang où elle aussi était partie au front. Elle mit donc un stratagème pour rendre Lu Bu indépendant et libre. D’abord, elle le fit tuer son oncle, qui lui interdisait de fréquenter des filles. Puis elle fit avoir à Lu Bu des soupçons envers Zhuo.

Lu Bu attaqua donc son propre père adoptif au château de Wan et gagna avec une facilité déconcertante. Il découpa Dong Zhuo en cubes et le servit à manger aux membres restants de son groupe lors d’une réunion à Wan. À cette réunion, il s’autoproclama seigneur de Wan et nomma Zhang Liao bras droit, Li Jue général en chef et se maria même, à la fin du repas, avec Diao Chan... Le peuple aux alentours de Wan n’étant pas très en phase avec leur nouveau seigneur, Lu Bu dû partir plus au nord, dans le château de Xia Pi (qui appartenait à Liu Bei).

Cao Cao ayant peur d’être attaqué par derrière lors de son attaque envers Yuan Shao, et Liu Bei qui voulait reprendre ce qui lui appartenait, ils attaquèrent ensemble le château. La bataille se déroula extrêmement mal pour Lu Bu et sa cohorte. Ayant un moral plus bas que terre, Lu Bu se mit à boire, puis arrêta, puis recommença à sombrer après avoir tué l’un de ses soldats qui lui avait par mégarde donné un verre d’alcool alors qu’il avait arrêté de boire... Excédés par la folie du guerrier qui leur avait promis à tous la liberté, les soldats désertèrent en masse, livrèrent les ressources de Xia Pi, trahirent les officiers comme Zhang Liao qui avaient le malheur de s’aventurer au front (celui-ci rejoint d’ailleurs Cao Cao après avoir été battu par Xiahou Dun, son cousin).

La défaite était imminente, et même Cheng Gong, stratège et ami de Lu Bu le trahit et ouvrit les portes de Xia Pi à Cao Cao. Lu Bu demanda à Cao Cao de rejoindre ses rangs mais Liu Bei rappela à ce dernier les nombreuses trahisons que le guerrier avait fait, avec son oncle et Dong Zhuo pour exemple (même si il y en avait d’autres). Énervé par la tentative veine de Lu Bu, Cao Cao lui trancha la tête avec sa propre hallebarde...






    III L’illustration







Sur l’image, on voit notre barbare adoré monté sur sa jument, Éclair de feu, et brandissant son hallebarde : Pourfendeur Du Ciel. L’illustrateur a donc voulu mettre sur l’image les principaux objets qui sont à Lu Bu.

On voit également que Lu Bu porte une armure chinoise à plaques en cottes de mailles, qui était le symbole, pour un guerrier, de puissance. On peut donc en conclure que Lu Bu ne se sous-estimait pas...

À l’arrière plan, on voit du feu (dans les livres, Lu Bu est souvent comparé à une vague de feu quand il débarque sur les champs de batailles) et un drapeau déchiré ; ce qui prouve encore que l’illustrateur a voulu faire de lui un dessein qui le représente entrain de faire son petit massacre habituel.... On voit également un mur détruit (en bas à droite, un peu au dessus de son hallebarde), symbole que le gars il se balade pas dans un brasier pour le plaisir, et qu’il est quand même là pour faire autre chose que de sucrer des pâquerettes

Éclair De Feu, la jument, est cabrée et sa "crinière " vole au milieu des flammes, histoire de renforcer encore un peu l’aspect effrayant du tableau.

On peut retrouver la jument en question sur d’autres illustrations de cette édition :


On remarque également que sur ces 3 illustrations, ce n’est pas Lu Bu qui monte le cheval, mais Guan Yu : ce qui est logique car c’est ce dernier qui lui vola, à Xia Pi, Éclair De Feu.

La deuxième chose qu’on remarque, c’est que le nom du cheval n’est point du tout Éclair De Feu ; ceci est normal : les historiens ont donné une traduction différente entre les divers pays. Ainsi, chez les britishs, la jument s’appelle Lièvre Rouge (avouez que ça en jette beaucoup moins ). Il existe le même phénomène pour Zhao Yun qui se dit Zhao Zilong en anglais, Dong Zhuo qui se dit Dong Zhou et enfin Zhuge Liang qui se dit Kong Ming (j’ai pu le trouver grâce à son pseudo : le dragon endormi )




L’illustrateur est Gao Jianzhang. Comme touts ou presques les illustrateurs de Portal Three Kingdom, c’est un célèbre peintre chinois qui a juste été invité pour l’occasion. Il n’a donc dessiné que 4 cartes, toutes en PTK.

Ces cartes sont :

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On distingue de suite le style de dessein de l’artiste : les barbus se tâtent toujours la barbe ( ), un premier plan net et un arrière plan flou et toujours dans des couleurs uniformes.




    IV L’édition



L’édition Portal Three Kingdoms, parue entre juillet 1999, n’a été imprimée qu’en Asie et aux USA. Elle faisait partie du bloc Portal, qui comprend Portal, Portal Second Age et bien sûr Portal Three Kingdoms. Elle était vendue en starters, en boosters de 10 cartes et en 3 decks de 40 cartes : Wei Kingdom, Wu Kingdom et Shu Kingdom (désolé pour les non anglophones)

Portal était un set pour débutants qui avait pour but de populariser Magic ; et Portal Three Kingdoms l’a fait au Japon et en Chine : l’édition a été imprimée en Japonais, en Chinois traditionnel, en Chinois simplifié et bien sûr en Anglais, la langue originelle de notre beau jeu de carte.

L’édition apporta une nouvelle capacité, l’équitation. Cette capacité (au passage, présente sur Lu Bu) était la principale caractéristique de l’édition et beaucoup de cartes l’ont, sont en rapport avec, voir les 2... Malheureusement la capacité n’a été utilisée que pour cette édition et jamais rééditée...

Le scénario, comme vous avez pu le voir plus haut, est assez complexe mais raconte de vrais évènements. On pourrait comparer cette édition, par son côté technique, à Kamigawa : les deux ont un nombre important de légendes (31 sur 170 cartes en PTK et 132 sur 621 en Kamigawa (set entier), soit plus ou moins un cinquième des totaux dans chaque cas....).

Mais côté historique, on distingue facilement des différence : Kami représente la culture japonaise (noms des armes, des créatures et consonance des noms) et PTK, l’histoire Chinoise. De plus PTK raconte des faits réels, vous pouvez vérifier sur Wikipédia alors que Kamigawa raconte une histoire inventée par Wotc...






    V Conclusion finale



Lu Bu, master-at-arms est donc une carte qui réserve bien des surprises, nulle en apparences, ce petit bout de carton chargé d’histoire que j’espère vous avoir fait découvert dans toute sa splendeur...


Je radote peut-être, mais si vous n’avez pas lu la storyline, vous avez été là pour rien, c’était la partie importante de l’analyse entière !

Bon, j’ai été heureux de partager ces 23 pages, en espérant que vous avez eu une bonne lecture, @ pluche les gens, bons votes et bons comms’ !


Nako, nostalgique de ce mois passé sur Word
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